Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé le Maroc et le Front Polisario à montrer «un intérêt plus fort des deux côtés pour résoudre la question du Sahara occidental», après la fin de la tournée de son envoyé personnel, Staffan de Mistura dans la région.
«Il est temps pour les parties de comprendre la nécessité du dialogue et de rechercher une solution, pas seulement de maintenir un processus sans fin sans espoir de solution», a déclaré António Guterres.
António Guterres a ajouté : «J’espère que le processus politique se développera à nouveau», considérant qu’il s’agit d’un «problème qui dure depuis plusieurs décennies dans une région du monde où de très graves problèmes de sécurité persistent et la prolifération du terrorisme» dans la région du Sahel et de plus en plus près des côtes, et c’est dans l’intérêt de tous de «résoudre une fois pour toutes le problème du Sahara occidental».
Pour rappel, le 17 janvier 2022, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le dossier du Sahara occidental, Staffan de Mistura, s’est rendu en Mauritanie, après une tournée qui l’a conduit au Maroc et dans les camps de réfugiés sahraouis, tandis que l’Algérie sera sa dernière étape de sa première tournée dans la région.
La visite de de Mistura en Mauritanie avant de se rendre en Algérie a donné lieu à d’étranges interprétations dans les médias marocains, qui ont fait part de différents scénarios concernant l’amendement de la feuille de route et le parcours de l’envoyé de l’ONU.
Un responsable algérien a décrit les déclarations comme «des interprétations imaginaires et malveillantes», et qu’«il y a ceux qui exploitent clairement la réorganisation du déroulement de la tournée de de Mistura pour promouvoir des interprétations imaginaires et malveillantes qui nuisent à l’image de l’Algérie» et aux Nations unies.
La visite de l’envoyé de l’ONU, d’abord à Nouakchott, puis en Algérie comme dernière étape, a mis un terme à toutes les manœuvres menées par le Makhzen et ses médias pour impliquer l’Algérie comme partie prenante au conflit, tout autant que la Mauritanie, qui ont réitéré leur position par rapport au conflit du Sahara occidental, indiquant juste que ce ne sont que deux pays voisins mus par leur seul souci de voir les deux belligérants sortir de l’ornière par la voie politique.