L’œuvre cinématographique intitulée Arak D’Arak (ton fils est ton fils, en variante amazighe ouarglie), a été projeté ce mercredi en avant première à la maison de la culture “Moufdi Zakaria” à Ouargla, dans le cadre de la célébration du nouvel an amazigh (Yennayer 2972).
Il s’agit de la première expérience du genre en matière de production de documentaires traitant de facettes du patrimoine matériel et immatériel local, cette œuvre, de 96 minutes, réalisé dans la variante amazighe Ouarglie “Taguergrant”, vise à mettre en valeur le patrimoine immatériel de la société ouarglie durant les années 80 et 90 du dernier siècle, et il également à la transmission de messages aux contenus sociaux, valorisant le rôle de la famille, l’éducation et les retombées négatives de l’insouciance familiale sur la société, conduisant à des mauvais comportements des enfants, dont la toxicomanie et le vol.
Cette production vise également à ressusciter des composantes du legs matériel et immatériel de l’ancienne ville d’Ouargla, puisant d’informations et de connaissances d’archéologues, sociologues et conteurs populaires, ainsi que du glossaire de la variante Taguergrant, en sus de l’utilisation d’anciens lexèmes en voie de disparition, a expliqué son réalisateur, Mohamed Ali Mahdjar.
Produite sur autofinancement, avec l’appui de la coordination des associations du vieux Ksar d’Ouargla et une contribution symbolique du Haut commissariat à l’amazighité (HCA), la réalisation de cette production a duré près de trois ans à travers le vieux ksar d’Ouargla, ses ruelles et les palmeraies environnantes.