A l’instar de plusieurs autres banques publiques comme le CPA, la BADR, la BNA, et dans le sillage de la généralisation de la Finance islamique, la BDL a annoncé, hier samedi dans un communiqué, le lancement dès demain ,lundi 10 janvier, de sa finance islamique dénommée « El Badil ».
Selon le même communiqué ,il faut savoir que dans une première étape, « El Badil » sera proposée sous forme de guichets au niveau de neuf agences de cette banque publique. Il s’agit de 5 agences à Alger, à savoir celles de Staouéli (158), Alger Centre (107), Sidi Yahia (114), Baraki (108) et Hussein Dey (104), en plus des agences de Constantine (318), Ghardaîa (185), Oran (420) et Sétif (374), précise le communiqué.
Ces neuf guichets islamiques seront opérationnels progressivement durant le mois de janvier en cours et atteindront un total de 50 d’ici la fin de l’année, selon la même source. Dans son listing de produits proposés à sa clientèle, le communiqué de la BDL précise qu”‘El Badil » prévoit neuf produits certifiés par l’Autorité nationale de la Fetwa pour l’industrie de la finance islamique et le Comité de contrôle de la banque.
Il s’agit des produits “Ijara” “Mountahia” “Bitamlik”, “Mourabaha véhicule, Mourabaha consommation, Mourabaha investissement pour les entreprises, Mourabaha exploitation pour les entreprises, compte courant islamique, compte chèque islamique, compte d’épargne islamique et dépôt en compte d’investissement « Moudarabah, conclut le communiqué.
La mise sur le marché des produits de la finance islamique, pour la première fois dans des banques publiques, à commencé, rappelons le, partir du mois d’août dernier , après l’obtention d’une fatwa (avis religieux). Deux banques pionnières ont adhéré à cette démarche de la finance islamique que sont : la Banque nationale d’Algérie (BNA) et la Banque de l’Agriculture et du développement rural (BADR). Comme démarche initiatrice à la généralisation de la Finance islamique, le gouvernement algérien avait estimé que l’intégration de la finance islamique permettra de polariser une part conséquente des fonds utilisés dans le marché parallèle, à l’effet de financer l’économie, loin des canaux officiels. Les modalités de financement islamique (sans intérêts) visent à contribuer à la mobilisation de l’épargne, en particulier, en injectant les fonds actuellement en dehors des banques et du circuit officiel (marché parallèle).
Selon des études consacrées à ce volet, il est utile de souligner que le volume du marché algérien est estimé, à plus de 40 milliards de dollars, tandis que certains observateurs estiment que ce chiffre franchit allègrement la barre des 60 milliards de dollars.
Ferhat Zafane