Une pénurie de l’huile est constatée dans les magasins de la vente des produits alimentaires. Cette dernière période, les citoyens cherchent ce produit sans le trouver. Est-il un problème de spéculation ou d’insuffisance de quantité ?
ONEA confirme la responsabilité des fournisseurs
Le président de l’Organisation nationale des entreprises et de l’artisanat (ONEA), Mustapha Robaïne, a confirmé, à Maghreb Info, qu’il y a un problème de distribution et manque de suivi de la part du ministère du Commerce. Il a reconnu qu’il existe une pénurie d’huile dans plusieurs wilayas depuis presque deux mois, citant Chlef, Tiaret, Aïn Defla, Tissemsilt, Oran, Tlemcen, Ouargla et Alger. Ce problème de pénurie, selon Robaïne, concerne les fournisseurs chargés de la distribution de cette denrée alimentaire au niveau des wilayas qui ont bénéficié de la subvention de l’Etat de l’huile. Les six fournisseurs ont signé une convention avec le ministère du Commerce d’alimenter en quantités suffisantes les commerçants.
Dans ce cadre, ce sont les commerçants qui sont chargés des procédures de déplacement pour le dossier et les factures. « Le commerçant ne peut pas laisser son magasin et faire la chaine d’attente pour acheter de l’huile. En plus, il n’a qu’un petit bénéfice », a indiqué Robaïne. Le président de l’Organisation nationale des entreprises et de l’artisanat a ajouté que les fournisseurs prennent toute la responsabilité de ce déséquilibre entre l’offre et la demande. En ce qui concerne la spéculation, Mustapha Robaïne a précisé que son organisation n’a rien enregistré à ce propos.
L’APOCE signale le stockage de l’huile
Le président de l’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, a déclaré à Maghreb Info que la pénurie de l’huile dans certaines régions sonne l’alerte. Pour lui, il y a plusieurs facteurs qui ont contribué à cette pénurie comme l’exigence de producteurs de facturation, ce qui laisse les commerçants réticents. La spéculation et la vente de ce produit à des prix élevés sont parmi ces facteurs, selon le président de l’APOCE. Il a ajouté que la contrebande a joué également un rôle dans cette pénurie.
L’Organisation a signalé les actes de stockage de l’huile à travers ses publications sur sa page officielle de Facebook. L’APOCE a indiqué dans ce contexte que ce comportement de stockage de cette substance entraine une pénurie, alors que certains commerçants se plaignaient de la forte demande des consommateurs pour acquérir l’huile de table subventionnée.
La recherche de l’huile, une autre souffrance qui s’ajoute
Devant les magasins et les marchés de certaines wilayas qui souffrent de la pénurie de l’huile, des citoyens forment des files d’attente pour acheter ce produit. Au niveau des grandes surfaces, les commerçants affirment la forte demande pour l’huile qui n’est pas disponible. Entre rumeur, spéculation, l’achat pour le stockage et problème de distribution, l’huile est devenue rare et déclenche une crise de pénurie.
Pour rappel, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, avait affirmé qu’il n’y avait aucune pénurie d’huile de table. Il avait ajouté que la spéculation et les rumeurs étaient derrière le déséquilibre entre l’offre et la demande en raison d’une forte demande par les citoyens de ce produit de base.
Le contrôle est nécessaire pour surveiller les commerçants afin d’éviter l’anarchie de la vente de l’huile sur le marché, sachant qu’il y a ceux qui vendent leurs marchandises sur les trottoirs et en dehors les magasins. Ces derniers jours, et à l’approche du Nouvel An, l’huile est devenue indisponible. Du fait de la baisse du pouvoir d’achat et de l’augmentation des prix de certains produits alimentaires, la recherche de l’huile impose une autre souffrance sur le quotidien des citoyens.