Le gouvernement a décidé, au titre du dispositif de gestion de la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus (Covid-19), d’exiger le pass -sanitaire pour l’entrée ou la sortie du territoire national et l’accès à certains espaces, lieux et édifices affectés à usage collectif ou accueillant du public.
Le Dr Bekkat Berkani, président de l’Ordre des médecins, s’est dit satisfait de cette décision, soulignant qu’actuellement «le vaccin est devenu quasi obligatoire».
Joint, aujourd’hui, par téléphone, le Dr Bekkat a affirmé à “Maghreb-info” que «le pass- sanitaire, c’est une mesure supplémentaire de protection d’abord pour les voyageurs qui rentrent en Algérie, en plus du test PCR et le test antigénique à l’arrivée, le pass sanitaire est une preuve supplémentaire que l’individu est vacciné et par conséquent il n’est pas malade, et l’élargir à tous les endroits publics est une bonne chose».
Ajoutant dans le même contexte que «le gouvernement a pris la bonne décision pour essayer de freiner la propagation de la l’épidémie ; c’est une décision qui oblige les fonctionnaires qui travaillent dans l’administration publique, que ce soit dans les APC, les centres de santé, les pompiers de se faire vacciner.
Pour le Dr Bekkat, «le problème ne réside pas dans le nouveau variant Omicron, le problème c’est qu’en Algérie la majorité de la population n’est pas vaccinée ; par conséquent, nous ne sommes pas à l’abri d’une contamination massive, ce qui est le cas actuellement avec le variant Delta à travers le monde. Le variant Omicron, quant à lui, est très contagieux et se propage très rapidement en Europe actuellement».
Rappelons que «le pass sanitaire sera également exigé dans les espaces et lieux de célébration, des cérémonies et événements à caractère national et local, les salons et foires d’exposition, les salles des fêtes et les hammams», est-il indiqué.
Des dispositifs seront également mis en place pour intensifier les opérations de vaccination des fonctionnaires et certains corps des administrations et institutions publiques, ainsi que d’autres métiers des secteurs des services et du commerce devant être raisonnablement en première ligne en matière de vaccination et qui se trouvent plus exposés ou susceptibles d’être des vecteurs importants de contamination.
Répondant à une question concernant la situation épidémiologique en Algérie, le président de l’Ordre des médecins nous a déclaré que «la situation épidémiologique dans notre pays amorce ces derniers jours une tendance à la hausse des cas de contaminations, et ce nombre va augmenter dans une dizaine de jours». «La preuve, le nombre des contaminations quotidiennes ne cesse d’augmenter et cela est dû à plusieurs facteurs, notamment la saison hivernale, ainsi que les derniers événements (rassemblements par rapport la Coupe arabe), ce qui va favoriser l’explosions du nombre de contamination», a-t-il argumenté.
Dans le même contexte, le Dr Bekkat nous a affirmé que «l’Algérie n’est pas à labri après que les autorités concernées ont annoncé que nous sommes entrés dans la quatrième vague».
A ce propos, notre interlocuteur nous a expliqué que «des études doivent être faites sur l’immunité collective, alors que le taux de vaccination n’est que de 28%, le problème des chiffres doit être revu, car il y a des gens qui n’ont pas été recensés lors de la troisième vague où des millions de personnes touchées par la Covid-19 n’ont pas été déclarées».
A propos de la proposition faite par le Comité scientifique de vacciner les enfants de 12 à17ans, le Dr Bekkat nous dira : «Il y a une priorité de vacciner d’abord les adultes avant de passer aux enfants», et d’interroger : «Comment voulez-vous vacciner les enfants alors que les parents ne sont pas vaccinés ?»