Les vacances scolaires actuellement sont devenues une occasion pour rechercher à améliorer l’apprentissage et le processus scolaire des élèves, en dehors de l’école. De nombreux parents emmènent leurs enfants faire des cours supplémentaires pour les aider à pallier le manque d’apprentissage surtout en période de la pandémie.
L’association des parents d’élèves insiste sur la protection du rendement
Le premier trimestre est très long. Les vacances scolaires, et en particulier les vacances d’hiver, représentent un moment de repos et d’apaisement pour les élèves. Ces dernières années, les vacances ne sont pas au service des élèves à cause de l’école qui ne fait pas son travail convenablement, a souligné Mme Bacha Fatiha, membre du bureau national de l’association des parents d’élèves. Les élèves qui ont un examen de fin de cycle, aujourd’hui, sont toute la journée entre la maison et les endroits qui offrent des cours payants, a ajouté Mme Bacha. A propos des cours particuliers payants, la représentante de l’association des parents d’élèves a appelé à vérifier qui sont les enseignants qui donnent ces cours. Mme Bacha a insisté sur l’importance de savoir si les élèves sont dans la sécurité complète et de confirmer que les cours sont inclus dans le programme établi par le ministère de l’Education nationale. « Ce qui me fait peur c’est l’encadrement et la sécurité des élèves », a-t-elle indiqué.
Les cours particuliers payants pendant les vacances est un phénomène qui prend de l’ampleur chaque année, ce qui est malheureux pour l’école algérienne et aussi pour le rendement des enfants, s’est exprimé Bacha. « Les psychologues scolaires confirment que les vacances sont une pause pour les enfants pour sortir et changer l’air surtout pour le premier trimestre qui est long et qui est passé dans des conditions extrêmes », a-t-elle ajouté. La crise sanitaire que vivent tous les Algériens est une situation qui augmenté la pression sur les élèves. L’association nationale des parents d’élèves a soulevé une demande au ministère de l’Education pour prendre en charge le dossier des cours particuliers.
Dans ce contexte, Mme Fatiha Bacha a affirmé que ce sont les enseignants qui sont partis à la retraite qui font des cours particuliers payants. « En tant qu’ANPE, nous sommes en train de défendre les intérêts de nos enfants constitutionnels par ce que nous sommes en train de remarquer qu’ils sont très fatigués non pas à cause de l’apprentissage à l’école mais par rapport aux heures supplémentaires après la sortie de l’école et durant les week-ends », a déclaré Bacha. La maîtrise de cette situation par le ministère de l’Education permettra de valoir les droits des élèves à travers la réglementation des procédures avant de donner des cours particuliers aux élèves. « Ce n’est pas n’importe quelle personne qui va venir faire des cours payants. On doit connaitre sur l’échelle nationale qui sont ces enseignants, leurs numéros de téléphone et leurs contacts. C’est très important pour les parents d’élèves et pour préserver le rendement de nos enfants et la crédibilité de l’école algérienne ».
Les élèves passent leurs vacances en cours particuliers
Les écoles et les centres privés qui donnent des cours de soutien particuliers connaissent une grande reprise pendant les vacances scolaires. Les cours de soutien sont devenus plus qu’une nécessité pour les élèves de différents niveaux, et ne se limitent plus aux élèves qui vont passer des examens de fin de cycle comme le baccalauréat ou le BEM , qui profitent de la période des vacances pour recevoir des cours de renforcement, et se préparer au second semestre, et ainsi progresser dans le programme. Les matières de base de chaque niveau scolaire, lesquelles les élèves essayent d’améliorer leurs notes pour ne pas rencontrer des difficultés sont les matières les plus demandées dans les cours de soutien.
Ce qui a été constaté, cette dernière période, surtout en période de Covid les élèves cherchent des cours particuliers payants dans toutes les matières. Ce n’est plus comme avant. Il n’y a pas que les maths, sciences, physique et les langues qui intéressent les élèves mais aussi autres matières comme histoire-géo. C’est une situation étonnante et en même temps vraie. Du premier cours du programme au dernier, les cours en dehors de l’école sont demandés, ce qui a fait que les cours de soutien en Algérie sortent de leur cadre de soutien complémentaire pour devenir un cercle parallèle qui s’est imposé dans la vie scolaire de l’élève. Dans le but d’obtenir de bons résultats et de réussir, les élèves se retrouvent en train de partager leurs temps entre l’apprentissage à l’école et les cours particuliers payants.
Selon l’un des parents que nous avons questionné sur l’apprentissage de ses enfants dans les écoles privées des cours particuliers, les vacances représentent une opportunité d’avancer dans le programme et rattraper ce que les élèves n’ont pas bien compris à l’école. Une maman nous a souligné que ce que reçoivent les élèves à l’école n’est pas suffisant en raison des problèmes des enseignants comme la grève répétées dans le secteur de l’éducation. Il existe un autre problème qui empêche les élèves à bien apprendre en plein cours à l’école c’est le système d’enseignent appliqué depuis la pandémie, d’après les explications de la même maman. Une autre maman nous a révélé que le niveau actuel des enseignants a besoin de plus de formation pour mieux encadrer les élèves.
Le ministère de l’éducation doit contrôler les cours de soutien
L’ouverture des écoles et des centres privés qui offrent des cours de soutien payants est une activité rentable en Algérie. Pour les enseignants, cela représente beaucoup d’avantages. Avec la cherté de la vie et la baisse du niveau du pouvoir d’achat, l’enseignement des cours particuliers payants donne à l’enseignant d’avoir un deuxième salaire qu’il soit l’enseignant en retraite ou qui occupe son poste dans un établissement public. Les parents payent chaque mois des milliers de dinars pour les cours de soutien particuliers, ce qui est certainement bénéfique pour les personnes qui possèdent ce type d’endroits d’apprentissage. Plusieurs enseignants se dirigent à pratiquer cette activité en accompagnant leur profession quotidienne.
Pour rappel, le ministère de l’éducation avait suspendu l’interdiction des enseignants de donner des cours particuliers en dehors les établissements scolaires du ministère. La révision du ministère s’était appuyée sur les observations faites par les membres du conseil d’administration élargi composé des cadres et des directeurs centraux au ministère de l’éducation.
Le problème qui pourra se poser en ce moment de pandémie, c’est le respect des pratiques de prévention sanitaire au milieu des endroits qui donnent des cours de soutien non surveillés. Il est à noter que le ministre de l’Education nationale avait décidé d’avancer les vacances scolaires d’hiver en raison de la situation sanitaire, engendrée par la propagation de coronavirus, et le risque d’être atteints par la Covid, notamment le variant Omicron. Initialement prévus pour le 16 décembre, les vacances scolaires ont commencé finalement dès le 9 décembre et se poursuivront jusqu’au 2 janvier 2022, selon le communiqué du ministère de l’éducation.
Les cours de soutien payants en Algérie ne sont plus limités pour certains élèves pour développer leur niveau ou pour certaines matières afin d’avoir de meilleures notes. Maintenait c’est devenu une nécessité selon les parents d’élèves qui profitent du temps libres de leurs enfants tel que les vacances pour renforcer leur apprentissage. La pratique de ce type d’enseignement doit être contrôlé par le ministère de l’Education dans l’objectif de protéger le rendement des élèves.