Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que «nous comptons beaucoup sur la contribution du partenariat afro-turc pour s’attaquer aux causes profondes de la fragilité qui menacent la sécurité et la paix et conduisent à la violence et à la propagation des conflits».
Lors de la troisième session du Sommet de partenariat Turquie-Afrique à Istanbul, le président Tebboune a déclaré dans un message lu par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane que «l’Algérie croit fermement au triptyque paix, sécurité et développement, et la nécessité d’adopter une approche globale qui fait de la croissance économique un barrage impénétrable qui limite la propagation de l’insécurité, l’instabilité et la croissance des maux sociaux».
Aïmene Benabderrahmane a ajouté que «l’Algérie appelle à une approche globale de la construction et au maintien de la paix tout en encourageant des investissements ciblés», soulignant que «les défis transfrontaliers nécessitent des efforts concertés de tous dans le cadre de la coopération et de la solidarité». Il a indiqué que «la principale leçon que l’on peut tirer de la pandémie de coronavirus, qui a touché tous les pays du monde sans exception ni considération de la force de leurs économies ou armées, est que personne ne sera en sécurité, à moins que tout le monde ne se donne la main pour agir de concert afin d’éradiquer ce fléau mondial».
Le Premier ministre a souligné que «cette leçon s’applique parfaitement aux défis de sécurité auxquels notre continent est confronté en raison de la propagation du terrorisme et de l’extrémisme violent et de leurs interrelations avec diverses formes de crime organisé».
Il a ajouté que «malgré la concentration de ces défis sécuritaires dans les pays africains, ils ne sont pas considérés comme un monopole de ces derniers».
C’est pourquoi, ajoute M. Benabderrahamane, «il est plus que jamais impératif de renforcer la coopération internationale face à ces menaces selon une vision fondée sur une réelle solidarité humaine et une synergie efficace. Et ce, selon une approche qui tienne compte de tous les facteurs qui alimentent les conflits et prolongent leur durée, d’autant plus que de tels dangers ne connaissent pas de frontières et n’excluent personne».
Dans ce contexte, le Premier ministre a déclaré : «Nous comptons beaucoup sur la contribution du partenariat afro-turc pour s’attaquer aux causes profondes de la fragilité et qui menacent la sécurité et la paix et conduisent à la violence et à la propagation des conflits». D’autant plus que «ce sommet qui est le nôtre débouchera sur l’adoption d’un plan d’action conjoint pour la période 2021-2026, basé sur plusieurs axes importants, dont la paix et la sécurité, le commerce, l’investissement et l’industrie, l’éducation et la promotion de la jeunesse et des femmes, le développement des entreprises de base et de l’agriculture, ainsi que la promotion des systèmes de santé. Nous espérons également que ce partenariat contribuera à corriger les déséquilibres du système international et à relancer les perspectives de coopération sur des bases fondées sur la justice et l’égalité et d’une manière proactive permettant de relever les défis actuels et futurs».
Evoquant l’entrée en vigueur de l’accord sur la zone de libre-échange continentale (Zlecaf) au début de cette année, M. Benabderrahmane a indiqué que «l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange aura un impact significatif sur la consolidation du nouveau visage de l’Afrique, plein d’espoir et d’opportunités».
Dans ce contexte, l’Algérie appelle à intensifier les investissements dans les domaines liés à l’appui à l’intégration économique de notre continent, à l’instar des politiques de développement et des programmes économiques que mon pays entreprend avec une dimension d’intégration africaine, comme la route transsaharienne de 2415 km, qui facilitera la circulation des biens et des personnes entre les peuples du continent, en activant le commerce international et en créant des corridors économiques qui améliorent la croissance et la prospérité dans la région et ouvrent de nouveaux horizons pour nos partenaires, en particulier les Turcs, à investir.
«Nous sommes également impatients de soutenir la coopération entre nous dans le domaine des ressources humaines à travers la formation, le renforcement des capacités, l’échange de connaissances et le transfert de technologies pour développer nos capacités industrielles et permettre à tous les segments de la société africaine de contribuer à créer de la richesse en transformant nos ressources naturelles, atteindre une haute valeur ajoutée et promouvoir un partenariat durable et de qualité», a souligné M. Benabderrahmane.