La terre est au seuil d’une nouvelle étape, en termes de taux d’augmentation de la température mondiale, qui pourrait atteindre un niveau pas connu par le monde dans le passé. L’Algérie est intéressée par les conventions pour lutter contre le réchauffement climatique malgré les difficultés de les appliquer et d’aller vers la transition énergétique.
Le réchauffement climatique menace la planète
Demain c’est la journée mondiale du climat. La terre se réchauffe actuellement en raison de la pollution d’origine humaine, les scientifiques avertissent qu’un acte urgent est nécessaire pour éviter une catastrophe climatique. Le réchauffement climatique est expliqué par l’augmentation des gaz à effet de serre. La cause principale du réchauffement climatique d’après les spécialistes est la provocation de ces gaz d’une hausse de la température des surfaces.
Selon les experts, le réchauffement climatique pourrait provoquer des catastrophes naturelles sans précédent qui menacent l’existence et la vie humaines sur notre planète. Le rapport des Nations unies sur le climat publié par des experts a expliqué que « les réductions fortes et soutenues des émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre limiteraient le changement climatique. Alors que la qualité de l’air en bénéficierait rapidement, la stabilisation des températures mondiales pourrait prendre 20 à 30 ans ». Le même rapport prévoit que le réchauffement climatique atteindra 1,5 degré d’ici 2030, ce qui menace l’apparition de nouvelles catastrophes sur la planète. Pour faire face aux réchauffements climatiques, le rapport a souligné que le passage de l’utilisation des gaz aux énergies renouvelables est important pour cette problématique. Cela signifie l’arrêt de la construction des champs de pétrole et de gaz et de mines de charbon d’ici 2040. Au lieu de cela, l’énergie solaire et éolienne deviendra des sources majeures de production d’électricité d’ici 2030, fournissant près de 70 % des besoins humains en électricité d’ici 2050.
La demande mondiale de construction des bâtiments devrait augmenter de 75 % d’ici 2050, ce qui signifie une augmentation de la demande d’achat et d’utilisation de climatiseurs, cela nous oblige à chercher à d’autres moyens de climatisation. Dans l’industrie, des centaines d’usines peuvent utiliser de l’hydrogène pour fabriquer des produits à zéro émission tels que l’acier. Les moyens de transports polluent encore le climat à un niveau élevé bien que certains pays du monde aient pu réduire leurs émissions totales principalement en réduisant leur dépendance au charbon. Selon la feuille de route de l’Agence internationale de l’énergie, le monde devrait mettre fin à la vente de voitures à essence ou diesel d’ici 2035, alors que les véhicules du poids lourds utiliseront les biocarburants à court terme avant d’être alimentés à l’électricité et à l’hydrogène d’ici 2030.
La transition énergétique de l’Algérie essentielle pour faire face au changement climatique
L’expert en économie internationale Abderrahmane Mebtoul a expliqué à Maghreb Info que la consommation intérieure des énergies renouvelables représente 1% en Algérie. Il a souligné que sur le terrain il y a peu de réalisation dans le secteur des énergies renouvelables. D’après l’expert, il faut aller vers la découverte des nouvelles réserves basant sur la nouvelle loi d l’investissement qui indique que la grande partie de la recette de Sonatrach va servir ou le réinvestissement. En outre, l’expert a affirmé qu’on ne doit plus construire des logements comme avant avec un climatiseur par pièce. Actuellement il y a de nouvelles méthodes de construction liées à la politique de subvention.
L’expert a affirmé qu’on va économiser 25% de la consommation énergétique. Tous les rapports du ministère de l’Energie indiquent que d’ici 2030 l’Algérie va aller à 40% de la consommation intérieure par les énergies renouvelables ce qui va honorer nos engagement internationaux. Mebtoul a ajouté qu’il existe d’autres dossiers qu’il faut traiter qui sont l’exploitation des réserves de gaz schiste dans le Sud et qui ne doit pas polluer l’environnement ainsi que la création des mini-centrales nucléaires d’une façon pacifique pour l’énergie où l’Algérie commence à faire des négociations avec la Chine te la Russie.
L’expert a précisé également qu’il faut laisser le Conseil national de l’énergie pour mettre l’ordre dans les dossiers énergétiques. Dans ce contexte, le président de la république Abdelmadjid Tebboune a donné des instructions pour relancer le secteur des énergies renouvelables. Le président du conseil de la nation Salah Goudjil a également confirmé, que l’Algérie s’est engagée dans le cadre de l’Accord de Paris à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7 % d’ici 2030.
Un plan national du climat pour la période 2020-2030
L’Algérie a élaboré un plan national du climat pour la période 2020-2030 portant 155 projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et d’adaptation aux effets négatifs du changement climatique, dans lequel elle s’est engagée à réduire ses émissions de gaz de 7% et atteindre 22 % à l’horizon 2030, selon un communiqué publié par l’APS. Ces résultats seront réalisés dans le cas où l’Algérie bénéficierait un soutien financier international pour les grands projets visant à s’adapter au changement climatique. Deux projets importants liés à la réhabilitation du projet du Barrage vert, et l’utilisation de l’énergie solaire dans la région Sud sont parmi les projets inscrits dans le plan national du climat, qui constitue un outil pratique de mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre le changement climatique et de développement de l’économie verte.
Pour rappel, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane avait déclaré que l’Algérie était pleinement disposée à « soutenir toute initiative visant à freiner le réchauffement climatique et à lutter contre la désertification, la sécheresse et les feux de forêt auxquels la région arabe est exposée », lors de sa participation au sommet «Middle East Green Initiative », qui s’est tenu fin octobre dernier à Riyad, en Arabie saoudite , en tant que représentant du président de la République. Il avait confirmé que l’Algérie s’appuie principalement sur « l’encouragement du développement des investissements dans le domaine du tri et du transfert des déchets et dans le secteur des énergies renouvelables.
Lors de la 16e session de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (AP-UPM) organisée sous le thème « Lutte contre le changement climatique dans la région de la Méditerranée », la délégation parlementaire algérienne a confirmé, cette semaine le « grand intérêt » accordé par l’Algérie à la question du changement climatique et ses effets. D’après la même source, la revue la stratégie algérienne dans ce domaine, indique un communiqué du Conseil de la nation. La perte de la biodiversité dans le monde et le changement climatique constituent une menace majeure pour la santé publique et le bien-être des sociétés, a affirmé la délégation algérienne, en ajoutant qu’il est nécessaire de d’adopter une économie circulaire et d’utiliser les ressources naturelles de manière durable.
Le nombre des catastrophes augmente
Le détachement d’un glacier dans l’Himalaya, des inondations, de fortes canicules et des sécheresses, ce sont quelques images que le monde a vécu durant ces dernières années où le nombre des catastrophes naturelles dans le monde augmente d’une façon très remarquable. L’été dernier, des pluies diluviennes ont touché l’Europe, l’Inde et la Chine et d’autres pays. D’autre part, des incendies ont été déclarés dans l’Ouest américain, en Sibérie, en Turquie, et en Algérie. Au titre d’exemple, l’Inde est le troisième émetteur de gaz à effet de serre au monde et l’un des premiers à subir les changements climatique.
Un nombre e 250 mille personnes dans trois Etats de la côte ouest de l’Inde Inde était obligé de fuir leurs domiciles. L’Allemagne a connu en juillet les inondations qui représentent une catastrophe naturelle la plus grave depuis la guerre, selon certaines sources médiatiques. Rhénanie Palatinat est la région allemande la plus touchée par les intempéries. Le bilan de ces inondations a fait 180 morts et 150 disparus. Pour les incendies, 250 feux de forêt ont ravagé le Canada. Aux États-Unis se situait le plus important incendie de forêt situait dans l’Oregon. En Algérie, les feux de forêt ont ravagé 5000 hectares et causé la mort de 90 morts parmi lesquels 33 militaires, selon les bilans des autorités locales et le ministère de la Défense.
Pour discuter cette problématique, la Conférence COP26 de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques a été organisé du 1er au 13 novembre dernier à Glasgow, en Écosse, au Royaume-Uni. Des représentant près de 200 pays ont participé au sommet, y parmi l’Algérie, pour chercher des moyens de réduire les émissions d’ici 2030 et d’aider à améliorer la vie sur notre planète.
Le changement climatique est un fait scientifique, et pas seulement un événement transitoire dans la vie humaine, car aucun continent n’est resté à l’abri de ces catastrophes, alors que les vagues de chaleur, les incendies et les inondations sont apparus dans plusieurs pays dans le monde y compris l’Algérie. La transition énergétique mondiale est devenue une nécessité dans la politique algérienne qui doit renforcer ses efforts pour la réaliser sur le terrain.
