Le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Bouzid Lazhari, estime que la corruption est la plus grande menace pour les droits de l’homme, soulignant la nécessité pour l’Etat de continuer à la combattre dans le cadre de la loi.
Lors de son passage sur les ondes de la radio chaîne 1, Bouzid Lazhari a déclaré que «la corruption existe partout, même dans le secteur de la justice ; et le citoyen ne peut prétendre à un procès équitable si la corruption entre en jeu» ; pour lui, «il faut donc continuer à lutter farouchement contre ce mal qui ronge toute société, mais dans le cadre de la loi, pour restaurer la confiance du citoyen dans son Etat», a-t-il ajouté.
Il a estimé que les récentes élections représentent une étape supplémentaire sur la voie de la construction d’une Algérie exempte de corruption et dans laquelle la confiance règne entre gouvernants et gouvernés, et dans laquelle des institutions sont mises en place pour prendre en charge les préoccupations et les problèmes des citoyens selon aux capacités disponibles.
L’invité de la radio a relevé la volonté politique d’attacher une grande importance à la société civile, soulignant qu’«à travers la révision de la Constitution du 1er novembre, un rôle important a été accordé aux associations de la société civile, et un Observatoire national de la société civile a été créé et de grandes facilités ont été fournies pour la constitution d’associations en permettant la création d’associations par l’entremise d’un permis plutôt que d’une licence, comme c’était le cas auparavant», ajoutant qu’«il existe environ 10 000 associations au niveau régional et 4000 associations au niveau national qui pourront recruter la majorité des personnes et les structurer au sein des associations, ce qui permettra plus tard un dialogue transparent et constructif avec les autorités».
Il a également souligné que «la balle est désormais dans le camp de la société civile, et que cette dernière n’a aujourd’hui aucune excuse pour l’inactivité et l’activation d’une véritable démocratie», notant que le Conseil des droits de l’homme accueille favorablement toute activité ou suggestion soumise par la société civile, voire les plaintes contre une éventuelle violation des droits de l’homme, soulignant que l’Etat est déterminé à mettre en œuvre les droits de l’homme sur le terrain.