Le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani, s’est félicité des directives du président Tebboune lors de la conférence dédiée à la relance économique, soulignant qu’elles constituent le début du retour de la confiance entre le patronat et l’Etat afin de promouvoir l’industrie algérienne, véritable levier pour le développement national.
L’invité de la radio chaîne 1, Abdelwahab Ziani, a fait part de la satisfaction des organisations patronales quant à la réponse du président à leurs préoccupations concernant les projets au point mort et les obstacles à l’investissement, ajoutant que le président de la République a donné l’exemple du nombre des entreprises gelées (environ 600) lors de la relance de la conférence économique (entreprise employant environ 75 000 travailleurs) et a exprimé la volonté de l’Etat d’obliger les banques à financer et accompagner les projets d’intérêt public. «Je crois que ces directives marquent le début du retour de la confiance entre le patronat et l’Etat, ce qui est une bonne chose qui fait le bonheur de tous et active notre industrie, qui est capable d’être un véritable tributaire du développement», ajoutera-t-il. Et de poursuivre : «Ce dont le président de la République a parlé pour pousser les banques à financer les industries manufacturières jusqu’à 90% est très important, c’est ce que nous demandions». «Je pense qu’il est temps que les banques accompagnent toutes les entreprises, qu’elles soient privées ou publiques, et je pense qu’il y a actuellement environ 5000 projets qui n’attendent qu’à être lancés», a-t-indiqué.
Sur ses attentes pour l’avenir de l’industrie algérienne après la conférence sur la relance économique, le président de la CIPA a exprimé son espoir que 2022 sera l’année de l’industrie algérienne afin qu’elle puisse sortir de la crise, notant que «l’Algérie a les capacités et les moyens de se lancer dans des projets d’exportation» avec «le renforcement des zones de libre-échange qui facilitent le processus d’exportation vers l’Afrique, car ce qui nous satisfait devant nos voisins africains, c’est la qualité de nos produits et leurs prix compétitifs».
Il a souligné que le patronat a élaboré un important programme de travail qui fera avancer l’industrie algérienne, à condition que l’administration les accompagne avec la rapidité requise, notamment en ce qui concerne l’ouverture des passages au cours du premier trimestre 2022.
Abdelwahab Ziani a indiqué en outre que tous les indicateurs prouvent que l’industrie algérienne peut être la véritable alternative au pétrole, mettant en avant l’étude comparative menée par l’une des sociétés internationales il y a quelques années. Cette étude englobait l’Algérie, l’Egypte, la Tunisie et la Côte d’Ivoire et a conclu que tous les ingrédients sont réunis pour faire de l’Algérie la locomotive, notamment dans le transfert des denrées alimentaires dont les revenus peuvent être portés à 10 milliards de dollars, et des produits pharmaceutiques et semi-pharmaceutiques dont les revenus peuvent également être portés à 5 voire 10 milliards de dollars, en plus des appareils électriques fabriqués dans notre pays. Enfin, le ciment et la céramique qui ont enregistré des excédents de production peuvent aussi être exportés.
A la fin de son intervention à la radio, Abdelwahab Ziani a déclaré que «ces secteurs peuvent être la source de revenus conséquents pouvant atteindre 30 à 40 milliards de dollars, à condition que tous les obstacles administratifs soient levés».