Le Grand Sud est connu pour le succès des investissements agricoles et la réalisation, sur ses terres, plus ou moins pauvres, de bons rendements, qui ont incité les investisseurs et les habitants de la région à se lancer dans l’agriculture, afin de sortir du chômage et réaliser leurs propres projets.
A cet égard, l’Office pour le développement de l’agriculture saharienne a reçu plus de deux cents dossiers d’investissement dans le désert algérien dans le domaine agricole. A cet égard, nombre de dossiers ont été acceptés, en termes de bonification des terres, ainsi que des formules de concession.
«Cependant, les agriculteurs des zones désertiques se sont plaints des nombreux problèmes qu’ils rencontrent, ce qui les empêche d’obtenir les rendements souhaité des produits cultivés, et entraîne de grandes pertes», a déclaré l’investisseur Cheikh Sayeh Mebark au quotidien El Maghreb El Awsat. Selon lui, le secteur agricole, à l’ouest de la wilaya de Taref, fait face à de nombreux obstacles auxquels font face les investisseurs agricoles.
Parmi ces obstacles, l’interlocuteur a déclaré que «le manque d’électricité ne permet pas aux agriculteurs d’exploiter les puits creusés par leurs propres moyens ; l’absence de pistes agricoles, la montée des eaux, tout cela provoque la destruction des palmiers. Les deux mille palmiers qui existent ne peuvent pas produire des dattes de bonne qualité vu que les conditions ne sont pas réunies.
Pour sa part, un agriculteur de la région a révélé que sur ses terres, avec l’utilisation de machines simples, il peut cultiver de nombreuses variétés de dattes, à l’exemple de la «Deglet Nour», considérée comme l’une des meilleures variétés, en plus de la culture de blé.
«Nous aspirons à posséder et à valoriser les terres de notre Grand Sud»
De son côté, l’investisseur et propriétaire de l’Institut de formation professionnelle «DLE», Youcef Reda Ben Hadiya, a indiqué, qu’«il avait décidé d’investir dans le domaine agricole à travers des contrats de concession dans la zone de Hassi Messaoud. Le plafonnement des prêts accordés sans intérêt, d’une durée de huit ans, est d’environ 100 millions de dinars maximum, ce qui n’est pas suffisant pour ce type d’investissement qui nécessite un apport personnel conséquent».
Concernant les problèmes dont souffre l’agriculture dans ces contrées, Ben Hadiya a expliqué que l’électricité est le besoin numéro un, car l’irrigation de grandes surfaces par «aspersion axiale», ne peut pas s’appuyer sur l’énergie solaire, car elle nécessite une grande énergie électrique, d’autant plus que son investissement dépasse 240 hectares de terres irriguées, et sera affecté à la culture céréalière et fourragère.
Vers la distribution de 500 000 hectares des terres à ceux qui souhaitent se lancer dans l’agriculture
L’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) s’apprête à mettre à disposition cinq cent mille hectares de terre au Sahara au profit de ceux qui souhaitent investir dans le secteur, les surfaces disponibles étant actuellement estimées à cent trente-quatre mille hectares, dont plus de 52 000 hectares ont été cédés.
Les investisseurs pourront mettre en place des usines de transformation selon les capacités disponibles, soit individuellement, soit en coopératives. Le secteur de l’agriculture et du développement rural a lancé, fin mars dernier, le portail de services numériques de la filière, en plus du site internet de l’Office pour le développement de l’agriculture du désert. Le ministre de l’Agriculture a expliqué que ce portail faciliterait le processus de dépôt et de traitement des dossiers et permettra aux investisseurs de disposer des différentes informations sur l’agriculture dans les wilayas concernées.