Le ministère de l’Education est en train d’étudier la possibilité de changer la méthode de passage à l’université. La proposition consiste sur l’ajout de la moyenne scolaire de l’élève à la moyenne de baccalauréat afin d’avoir une moyenne générale de passage. Une proposition annoncée quelques jours après la décision du ministère de l’Education d’annuler officiellement l’examen de fin de cycle primaire. Le ministère essaye t-il d’améliorer le système éducatif à travers ces changements ? Et que pensent les partenaires sociaux de l’utilité de ces propositions en ce moment ?
Unpef : « La modification du mode d’admission doit inclure les réformes pédagogiques »
L’étude d’un nouveau choix de passage à l’université par le ministère de l’éduction a été confirmée par l’inspecteur principal au niveau du ministère de l’éducation Bellaouer Boualem dans une déclaration à Echourouk News Tv. Le porte parole de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef) Abdelwahab Larbi Zegar a souligné que cette proposition doit être étudiée dans le cadre des réformes pédagogiques. Le changement de la méthode de passage arrive après la restructuration du cycle éducatif secondaire tel l’intégration de nouvelles filiales qui est parmi les sujets à régler durant les réformes attendues, a indiqué Zegar.
Le ministère de l’Education est appelé, par l’Unpef, à appliquer des réformes avant d’aller faire de modifications dans les examens de fin de cycle. Le porte parole de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation a déclaré qu’il est préférable de discuter sur les propositions du ministère dans le contexte des réformes et savoir ensuite quelle est la meilleure méthode à choisir pour le passage à l’université et non pas au cours de l’année scolaire. « Après les discussions, on peut distinguer la méthode à appliquer en faisant appel aux partenaires sociaux qui sont les syndicats et les représentants des élèves », a indiqué le porte-parole.
L’Unpef a proposé de revoir d’abord les programmes scolaires du cycle primaire ensuite l’application d’une deuxième version des réformes pour le cycle secondaire et les achever par la révision du système d’évaluation.
Cnapeste : « Annoncer la possibilité de changer le mode de passage à l’université perturbe le baccalauréat cette année »
Est-ce que cette ce nouveau mode d’admission à l’université diminuera l’importance de l’examen final du Bac, ou permettra peut être aux élèves de terminal de se concentrer sur leur les cours durant toutes l’année ? Le passage à l’université, selon cette la proposition du ministère, pourra être acquis par les élèves qui n’ont pas pu décrocher leurs examens du baccalauréat. Ce genre de déclarations, en ce moment, va perturber les préparations de l’examen du baccalauréat a déclaré à Maghreb Info Messaoud Boudiba, porte parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste). Donner des propositions sans les diagnostiquer et évaluer les trois cycles d’éducation n’est pas acceptable par le syndicat qui a appelé à l’arrêter ce type de déclarations non étudiées.
Boudiba a souligné qu’il est plus important d’aller vers la réforme du système éducatif en appliquant une étude profonde. « C’est avec l’étude qu’on peut améliorer le système éducatif et le système d’évaluation », a affirmé le syndicaliste. Pour le Cnapeste, la possibilité de changer la méthode de passage à l’université par le ministère de l’éducation a l’objectif de gérer l’opinion publique en créant des discussions loin des sujets qu’il faut réellement régler.
Le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation a souligné la nécessité de résoudre les problèmes socioprofessionnels qui sont très difficiles. Les problèmes existants dans le secteur de l’éducation sont multiples ainsi notamment avec l’arrivé de la quatrième vague de la pandémie de Covid-19 qui est devant nos portes et le retour des grèves enseignants est des raisons pour que le ministère se dirige vers le règlement de tous ces problèmes de base avant de chercher à faire certains changements qui ne sont pas classés en premier.
Le développement pédagogique attend les solutions
L’inspecteur principal au niveau du ministère de l’éducation Bellaouer Boualem a déclaré sur la même chaine de télévision citée que : « Les services du ministère de l’Education nationale ont entamé des ateliers de formations pour les enseignants en charge d’élaborer les sujets de l’examen de baccalauréat de cette année 2021-2022 ». Le responsable a souligné la nécessité de la clarté des questions des sujets du Bac et qu’elles soient dénuées de toute ambiguïté. Les déclarations du responsable ne concernent que l’examen final du cycle secondaire. Les partenaires sociaux demandent l’amélioration de la situation du secteur pour le bien des élèves et des professionnels. En premier lieu, le développement du niveau de la qualité de l’éducation est recommandé dans les réformes pédagogiques. La mise en place d’un nouveau système éducatif en appliquant de des programmes de qualité, adaptés aux réformes pourra répondre aux besoins des élèves dans les trois paliers de l’éducation. La surcharge des programmes représente un grand problème pour les élèves et leurs parents.
Sur ce sujet, certains syndicats demandent le retour de 6 ans dans le cycle primaire à place de 5 ans pour éviter cette surcharge afin de permettre aux élèves du primaire d’acquérir les connaissances sans être dépassés par le temps. Des commissions ont été installées pour la révision des programmes scolaires. Ce qui permettra également d’alléger les cartables lourds. L’investissement dans l’éducation est un moyen important de développer l’éducation. Selon le ministère de l’Education nationale, le secteur a reçu 473 nouveaux établissements scolaires et a ouvert un nombre de 31.000 nouveaux postes. La crise de Covid-19 a tiré l’alarme pour régler l’insuffisance des mesures de prévention sanitaires contre la pandémie en disposition des élèves et des fonctionnaires dans les établissements scolaires. Les syndicats ont fait des appels à plusieurs reprises pour renforcer le secteur par tous les outils de prévention nécessaires.
L’amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs de l’éducation, notamment des enseignants, est un grand problème actuellement que rencontre la tutelle. Les syndicats du secteur ont exigé le règlement de la situation des professionnels du secteur dans les plus brefs délais avant de retourner vers les grèves. Les grèves provoquent la dégradation de pouvoir d’achat et de la crise sanitaire où le risque d’infection du virus est important en milieu scolaire. Les syndicats exigent « l’ouverture de nouveaux postes de travail afin d’alléger les heures de travail pour les enseignants de moyen et de lycée ». L’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef) a exige, dans ce contexte, de privilégier les diplômés de l’Ecole nationale supérieure (ENS). Pour rappel, le Conseil national indépendant des personnels d’enseignement des trois paliers (CNAPEST) avait organisé une grève pour la régularisation de certaines revendications professionnelles et sociales. Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, avait entamé des rencontres avec les syndicats du secteur le 26 octobre passé.
Le développement pédagogique des élèves est lié à plusieurs conditions basées principalement sur les réformes dans le secteur de l’éducation. La révision du système d’évaluation dans les trois paliers et en particulier pour le passage à l’université nécessite des discussions avec les partenaires sociaux. Le choix d’une nouvelle méthode de passage ne pourra être distingué sans une étude profonde en pensant au bien de l’avenir des élèves.