Le directeur central de l’algérienne des eaux (ADE), Houchan Ramadan, a révélé ce dimanche, que le taux de remplissage des barrages au niveau national a atteint 32,26%, après que d’importantes précipitations soient tombées ces derniers jours.
L’invité de “Chourouk morning” a déclaré que “le taux de remplissage des barrages dans les wilayas du centre est encore faible et il a atteint 8 %.”
Selon la même source, la consommation quotidienne d’eau potable au niveau national s’élevait à 5,5 millions de mètres cubes, et pour la seule Alger elle s’élevait à 750 000 mètres cubes.
Il a souligné que le taux de couverture du réseau de distribution d’eau potable sur l’ensemble du territoire national s’élevait à 97%, et que la société vise à distribuer de l’eau quotidiennement d’ici l’été prochain.
Le même porte-parole a révélé que “les dettes de l’Algérie envers l’eau s’élevaient à 70 milliards de dinars.”
Pour sa part, Brahim Mouhouche, Professeur à l’école nationale supérieure d’agronomie (ENSA),a déclaré que ” l’’Algérie doit savoir gérer les pénuries d’eau et se rendre à l’évidence en optant pour des restrictions en alimentation en eau potable. Il ne faut pas croire qu’on aura toujours du 24/24″.
Intervenant sur les ondes de la radio chaine3, Mouhouche a expliqué que “pour éviter les problèmes qu’on a vécu l’été passé, il faut qu’on se prépare à partir de maintenant en commençant à réguler et ne pas attendre le printemps pour le faire “, propose-t-il. « Il ne faut croire que ces pluies qui sont tombées vont créer le paradis directement. Ce n’est pas un épisode et deux de pluies qui fait une bonne année e, dit-il.
L’invité précise que les procédés sont connus par tous les spécialistes. “C’est de mobiliser tout ce qui mobilisable. L’Algérie ne pourrait jamais vivre uniquement avec les eaux conventionnelles”, affirme-t-il, en appelant à exploiter les non-conventionnelles, soit les eaux de rejets. Selon le Pr Brahim Mouhouche, on régénère quelque 1,5 milliard de m3/an d’eau qu’on jette à la mer.
Une autre solution très importante s’impose également, celle de la multiplication des installations de dessalement d’eau de mer dit l’expert, qui n’a pas manqué de noter les efforts investis par l’État dans ce domaine.
La troisième solution proposée par l’invité de la Chaine 3, c’est d’essayer de transférer quelques quantités d’eau du nord du Sahara, particulièrement là où l’eau n’est pas trop salée.