Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a supervisé aujourd’hui, lundi, au siège du ministère à Alger, la cérémonie commémorative du 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution.
La cérémonie s’est déroulée en présence de l’ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, l’ancien ministre d’Etat du Sénégal, M. Abdoulaye Bathily, ainsi que la fille de l’ancien président ghanéen Kwame Nkrumah, Mme Samira Nkrumah, plus des moudjahidine, des responsables et des employés du ministère des Affaires étrangères.
Dans son allocution, le directeur général de la communication, de l’information et de la documentation au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, l’ambassadeur Noureddine Sidi Abed, a souligné que l’Algérie «pays dont l’histoire remonte à des milliers d’années, et qui n’est admirée que par le nombre de ses martyrs, fait aujourd’hui l’objet d’attaques et de campagnes hostiles, doit défendre sans relâche ses intérêts vitaux et sa sécurité et restaurer son rôle de pionnier et la place qu’il mérite».
Sidi Abed a déclaré : «Aujourd’hui, nous célébrons le soixante-septième anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution et de l’approbation du 1er Novembre de chaque année, pour rappeler ensemble un jour décisif dans l’histoire de la lutte du peuple algérien pour immortaliser son héroïsme et le sacrifice de ses valeureux martyrs pour restaurer la dignité et la souveraineté du pays du 1 million et demi de martyrs».
Après avoir rappelé le déroulement de la lutte armée qui a éclaté le 1er novembre 1954, en écrivant le «Manifeste du 1er Novembre», qui est la Constitution d’une des plus grandes révolutions du XXe siècle, M. Sidi Abed a rappelé les opérations et les attaques menées par les révolutionnaires contre les symboles et les représentants du régime colonial, qui s’est rapidement transformé en quelques mois en une guerre de Libération globale. Le rôle de l’Armée de libération nationale (ALN) a été salué à sa juste valeur, sans oublier celui du peuple qui était derrière elle.
Sidi Abed a évoqué l’intense activité diplomatique qui a accompagné la lutte armée, et qui s’est poursuivie jusqu’à ce que le mot d’ordre «Algérie française» soit banni.
En réponse au plan du colonisateur de garder l’Algérie comme un morceau de France et aux provocations des colons européens, le responsable a ajouté : «Le peuple est sorti en brandissant des drapeaux algériens et en scandant des slogans nationaux appelant à la liberté et à l’indépendance ; de grandes manifestations ont eu lieu sur le sol algérien, en France et à l’étranger et même au sein des instances internationales.
Il a noté que les diplomates moudjahidine «ont exploité ces manifestations massives et la répression et les abus qui les accompagnaient pour lancer une intense campagne diplomatique et médiatique auprès de l’opinion publique internationale, ce qui a abouti à la reconnaissance par les Nations unies de la justice de la cause algérienne et du droit légitime du peuple algérien à l’autodétermination».
Sidi Abed a également souligné le rôle de l’Armée de libération nationale (ALN), qui «a livré de violents combats contre l’armée coloniale française, et l’a confrontée à des plans militaires élaborés qui lui ont permis de l’épuiser, de briser son moral et d’infliger de lourdes pertes dans ses rangs».
Ajoutant dans le même contexte que cela est venu «après une conviction et une prise de conscience que ce qui a été pris par la force ne peut être récupéré que par la force, malgré les conditions difficiles dans lesquelles la Révolution a été lancée, caractérisée par le manque d’équipements et les opérations massives et périodiques de pilonnage des forces coloniales avec l’énorme arsenal de destruction pour étouffer la Révolution. Malgré l’étendue de la répression policière, des abus et de la torture inhumaine pratiquée sur nos concitoyens dans les villes et les campagnes et leur enfermement dans camps pour isoler les gens de leur armée, la foi des Algériens était totale.
Sidi Abed a tenu à rendre hommage à la puissante contribution de notre communauté à l’étranger, en particulier dans la Maison de la colonie, à l’éveil de la conscience nationale et à l’enregistrement des images les plus frappantes de sacrifice et de rédemption pour l’indépendance du pays, basées sur la caractéristique de la fidélité à la patrie, du sentiment que les composantes de la diaspora nourrissent à l’égard de l’Algérie et de la conscience nationale qu’ils possèdent. Au passage, il a appelé la communauté algérienne à contribuer à «l’effort national, dans le cadre de la nouvelle approche de l’Etat pour prendre en charge ses préoccupations et ses aspirations, renforcer ses liens avec la nation et l’impliquer dans le mouvement de développement global».
Le directeur général de la communication, de l’information et de la documentation a rappelé le «maintien du Secrétariat des Martyrs», soulignant que «dans l’histoire de cette bonne terre, des châteaux de pierres ont été détruits par nos ancêtres comme des forteresses de papier grâce à l’unité, au travail et la détermination des enfants de ce pays.