Le Sahara algérien est une destination très prisée en hiver. Malgré la crise sanitaire, le tourisme saharien revient en force cette saison. Nous avons contacté une des agences de
L’Office national algérien du tourisme (Onat) à Alger-Centre, où nous avons confirmé que cette période les citoyens optent en en premier lieu pour les destinations les plus proches et qui ne demandent pas de longs trajets comme Taghit, Igli, Ghardaïa, Biskra, El Oued. En deuxième position, nous citons Djanet, Tamanrasset et Timimoune car elles sont loin et demandent un billet d’avion.
Les tarifs jouent un rôle important dans le choix des destinations. Selon l’ONAT, un voyage en groupe de quatre jours à la commune d’Igli à Bechar avec une pension complète est à un prix de 17.000 dinars par personne. Pour quatre jours à Djanet le prix est à 45.000 dinars, billet d’avion inclus.
Amina Hadj Djilani, gérante et propriétaire de l’agence « Village des voyages » a déclaré à Maghreb Info que la demande de voyage au désert algérien est plus forte que l’année dernière. Ce qui est demandé actuellement au niveau de cet agence est comme chaque année c’est Taghit, Beni Abbes,Timimoune, Oued Souf, Tamanrasset et Djanet. Elle a ajouté qu’Oued Souf est devenue une destination très demandée récemment pour les touristes, que les agences l’ont découverte l’année passéé seulement, et elle n’était pas beaucoup demandée. « En si peu de temps, elle a pu concurrencer des destinations touristique comme Taghit et Janet », a-t-elle précisé. Sur ce sujet, la gérante a indiqué que les influencers sur les réseaux sociaux ont pu, à travers leurs publications, attirer l’attention de leurs abonnés et incité les gens à visiter Oued Souf. « Les influencers ont donné un grand Buzz pour Oued Souf », a-t-elle confirmé. Selon la gérante, les influencers et les médias ont fait une bonne promotion pour le Sud algérien, mais c’est les tarifs qui jouent le plus grand rôle pour convaincre les clients à décider leur destination de voyage.
Le directeur de l’agence de voyage « Reliance Travel », Mohamed Laarouci, a souligné à Maghreb Info qu’en comparaison à l’année précédente, la demande est plus forte pour réserver des voyages au Sahara mais elle reste faible par rapport à la même période avant la Covid. « Il y a une amélioration dans la demande malgré les conditions sanitaires actuelles. On est optimiste pour récupérer ce qu’on a perdu pendant l’année passée car avec la baisse du nombre de contaminations la demande est en hausse », a-t-il indiqué. Le directeur a précisé que qu’il est remarquable qu’il y a des personnes qui veulent oublier la période difficile qu’ils ont passée durant la pandémie et cherchent à changer d’air et découvrir le Sahara de son pays. Selon le directeur de l’agence, ces derniers mois Tamanrasset connaît une grande demande par les touristes grâce à la promotion du ministère du Tourisme de cette région. « Les années précédentes, les tarifs de quatre jours à Tamanrasset étaient entre 55.000 et 60.000 dinars. Actuellement le tarif a même fait environ 40 000 dinars avec le billet d’avion », a-t-il indiqué.
Le tourisme saharien revient malgré la Covid
A propos des difficultés d’organiser des voyages au Sahara en période de crise sanitaire, la gérante et propriétaire de l’agence « Village des voyages » a déclaré qu’il existe plusieurs difficultés qu’a rencontrées l’agence durant la pandémie telle la fermeture des frontières, la suspension des vols, les problèmes des billets de vols des clients que les campagnes aériennes ont refusé de les rembourser. « Pour les billets, on avait des problèmes avec les clients qui étaient inquiets au moment où on n’avait même pas l’information de la part de la compagnie aérienne pour ce qu’on doit faire et comment gérer ce genre de situation», a-t-elle affirmé. La propriétaire de l’agence a confirmé que les agences de voyages sont les plus affectées par la crise de Covid au point qu’il y a eu des agences de voyages qui ont fermé définitivement. La gérante a révélé un autre problème en Algérie. C’est les tarifs des hôtels car quand la demande est supérieure à l’offre, ainsi que l’absence de la culture de travailler avec les agences de voyages chez certains hôtels qui refusent de leur payer des commissions. Au niveau du Sud, les hôtels affichent complet quatre mois avant la date de voyage pour la fin d’année, les vacances d’hiver de printemps. « Pour le Sahara, notre agence ne travaille pas avec les hôteliers, mais avec des résidences et quelques hôtels qui sont plus flexibles et qui ont travaillé dans le tourisme depuis longtemps et avec les étrangers. »
Concernant les voyages au désert, le directeur de l’agence de voyages « Reliance Travel » a considéré l’année précédente comme « année blanche » pour les agences de voyages. « Malgré la hausse de la demande actuelle, les demandes ont baissé à 70% par rapport à la même période avant la Covid », a-t-il précisé. Les voyages de tous les groupes de touristes qui ont réservé dans les wilayas du Sud l’année passée et même ceux qui se sont déplacés avant l’annonce officielle de l’annulation ne pouvaient pas faire des activités. En outre, le directeur a souligné que les hôtels avaient remboursé intégralement les clients mais le problème résidait au niveau de la compagnie aérienne d’Air Algérie qui a refusé de rembourser les billets annulés sans prendre en considération cette situation exceptionnelle.
La saison saharienne un avantage pour les touristes ainsi que les habitants du Sud
Le voyage au Sahara est magique. Les voyages de camping sont une occasion de profiter des scènes merveilleuses au milieu du désert, telles que le lever et le coucher du soleil. C’est une bonne activité pour les touristes qui leur permet de rester des jours dans le désert et de profiter de la vie saharienne et admirer les montagnes rocheuses. Les excursions nocturnes commencent après la chaleur de la journée, et elles incluent la marche à dos de chameau pour atteindre le désert et passer des soirées dans les tentes de style berbère avec la musique de la région. D’autres divertissements comme le ski sur le sable, les tournées en 4×4 et les quads attirent les jeunes. Samedi passé, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Yacine Hammadi, a donné depuis Tamanrasset le coup d’envoi officiel de la nouvelle saison du tourisme saharien 2021/2022. Pour rappel, le ministre avait déclaré, à cette occasion, que « le choix de la région de l’Ahaggar pour cet évènement répond à la richesse et aux potentialités touristiques que recèle cette région dans le Grand Sud du pays, niché dans le parc national culturel de l’Ahaggar, qui renferme également de multiples atouts et circuits touristiques. »
Le tourisme dans le désert est l’un des types de divertissement les plus importants qui a connu un développement ces dernières années avec le nombre croissant de touristes qui cherchent à découvrir des zones géographiques et historiques différentes de ce qu’ils ont au Sahara algérien. L’intérêt pour le tourisme du désert et l’avancement de ses pôles distingués et l’exploitation de ses ressources naturelles et archéologiques est devenu une question urgente en raison de sa contribution effective au développement économique et social, et en tant que source permanente et inépuisable de création de richesse, d’attraction locale et des investissements étrangers, ce qui en a fait une industrie touristique à exploiter. D’autre part, les le Sahara algérien a besoin de le redonner vie et de raviver les manifestations culturelles en préservant leur caractère civilisé sans les dépouiller de leur valeur patrimoniale, en créant de réelles opportunités d’emploi pour les habitants des wilayas du Sud. Le tourisme saharien a des opportunités de décollage en tant qu’activité économique, qui peut fournir des centaines de postes de travail, en plus de son rôle d’assurer la reconstruction des zones désertiques, et limiter le phénomène de migration interne vers les zones côtières.