Les PME ont impact positif et important sur le développement local. Ils peuvent s’impliquer dans la création des postes d’emploi et la réduction du chômage. Ce type d’entreprenariat privé peut répondre aux besoins économiques de chaque zone au niveau des communes et des wilayas.
Afin d’assurer l’équilibre socioéconomique en absorbant le chômage des jeunes, la recherche du travail par le biais des petites entreprise est devenue une nécessité. L’expert en économie, Mebarek Malek Serrai a déclaré à Maghreb Info que les petites et les moyennes entreprises sont le point de tournure et elles doivent s’installer dans les petites communes au moyen de nouvelles zones d’activité et les zones industrielles, en ajoutant que jusqu’à présent l’avancement de l’activité industrielle et économique dans les communes est très faible. « Maintenant il y a une bonne orientation. Si l’Etat va donner plus d’appui à travers les prochaines élections et de prérogative aux communes et aux présidents d’APC, je pense que de nombreux PME seront invitées à s’installer chez eux et créer de nouveaux emploies et de la richesse. De ce fait, le développement local certainement va repartir», a-t-il confirmé.
Selon l’expert, le développement local doit être accompagné par de grands projets dans les communes pour que le secteur privé progresse en levant les obstacles qui l’empêchent de grandir.
Les PME en Algérie sont des entreprises qui assurent une place de plus en plus importante dans la structure économique nationale. Malek Serrai a affirmé que les obstacles que rencontrent les PME sont principalement liés à la bureaucratie, qui est, selon lui, un phénomène très grave.
« Il y a des dossiers d’investissement qui sont bloqués au niveau des commune depuis de 7 ans et d’autres depuis 20 ans. Ce n’est pas normal. A El Ménéa par exemple, il y a 2000 dossiers d’investissements qui attendent depuis 2013», a t il précisé. L’expert économique a souligné que le travail administratif est très long et il n’est pas coordonné, ni dynamisé, ce qui fait vivre les gens avec cette bureaucratie.
« Il y a un problème culturel qui se pose chez nous, il faudrait changer de méthode et de mentalité pour que l’opérateur économique puisse s’installer dans les communes et ne pas rester prisonnier de certaines attitudes de chefs de daïras et de walis. », a-t-il indiqué. Le problème concerne aussi le changement de lois. D’après Serrai, depuis deux ans, aucun dossier d’investissement n’est sortie en toutes les wilayas à cause u changement de la loi sur l’organisation de l’octroie des investissements et de foncier. « Soyez plus ouverts et laisser les opérateurs travailler. C’est cette commission semi-colonne qui permettra peut être aux communes de travailler. On ne peut pas continuer à compter sur l’Etat qui ne peut pas verser de l’argent comme au passé», a indiqué l’expert. Il a ajouté que l’autosuffisance communale à travers la fiscalité et le travail des citoyens locaux pourra régler ce problème des PME.
Il est à noter que, récemment, dans le cadre de l’installation par le gouvernement d’ateliers pour la révision des codes communal et de wilaya, « des politiciens et élus locaux ont appelé à ‘élargir les prérogatives du président de l’Assemblée populaire communale et lui accorder plus de pouvoir dans la prise de décision ainsi que le libérer des restrictions administratives ».
Les projets innovants attirent les porteurs de projets
Les jeunes entrepreneurs algériens visent le lancement de plusieurs projets innovants. Actuellement des start-up ont opté pour le secteur d’innovation et de nouvelles technologies pour leurs projets. Il est vrai que ce type de projets n’est encore bien considérable dans le marché algérien mais cela pourra ouvrir des portes dans le marché international. Le gouvernement algérien donne une importance pour cette catégorie de projets actuellement qui sont généralement portés par des jeunes. Malgré certaines critiques, le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé des Micro-entreprises et le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up renforcent les efforts pour que les jeunes progressent dans le secteur des nouvelles technologies. Plusieurs projets innovants lacés par les jeunes algériens ont été présentés et ont montré leur efficacité en attendant qu’ils aient la chance d’être rentables en matière économique. Dans ce contexte, 64 start-up ont bénéficié de financement et d’autres ont eu un accord de financement pour être financées dans les jours à venir, entre 2020 et 2021.
A ce sujet, l’expert Malek serrai a expliqué que comme le monde entier qui essaye d’innover dans le management moderne et tout ce qui concerne l’informatique, l’électronique et la gestion informatisé, et de respecter l’environnement, l’Algérie suit cette vague. Il a ajouté que ce sont les jeunes qui doivent s’impliquer davantage, à condition qu’on ne les élimine pas et on ne les décourage pas. « Donnez aux jeunes et les terrains et les crédits qu’il faut et enlever leur des taxes, et vous allez voir que l’Algérie va démarrer très sérieusement», a-t-il indiqué. Selon l’expert, au mois d’octobre en cours, grâce à des poussées de jeunes il y a eu un bon démarrage d’un nombre de projets puisqu’il y a un ministère qui s’occupe d’eux, en plus, nous avons la chance d’avoir des jeunes qui sont formés dans les nouvelles technologies. Serrai a confirmé que si l’Algérie veut vraiment aller vers les marchés internationaux, il faut d’abord développer la production. « Il faut bien étudier les pays étrangers et améliorer la qualité de nos produits et services, ainsi qu’avoir suffisamment une expérience à l’interne. Il faut également se préparer, se former et recycler des centaines de milliers de jeunes avant d’aller à l’exportation. J’avais même proposé de former dans les 5 ans avenir de recycler et de former pas moins de 5 millions de jeunes pour prendre l’Algérie en main d’une manière plus moderne que les anciens. », a indiqué Serrai.
Pour rappel, dans le cadre du programme INNODEV (Innovation et Développement des PME), le ministère de l’Industrie organise une campagne de sensibilisation ciblant les petites et moyennes entreprises. Cette campagne est organisée du 24 octobre au 16 décembre 2021, dans 13 wilayas de différentes régions du pays s’agissant d’Alger, Tipasa, Medea, Ouargla, Ghardaia, Adrar, Boumerdes, Constantine, Batna, Mostaganem, Sidi Bel Abbas, Tlemcen et Bejaia. Il est à savoir que le programme INNOVED s’articule « autour de quatre volets liés à l’économie verte et l’efficacité des ressources, la conquête de nouveaux marchés, la gestion de l’innovation et la réduction de la mortalité des entreprises. » Cette campagne de sensibilisation vise à « présenter les objectifs et les activités de ce projet lancé par le ministère de l’Industrie en coopération avec l’Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ), en organisant des forums, des rencontres et des réunions de quartier. » Dans le cadre des PME, l’Institut algérien de la propriété industrielle (INAPI) et l’Agence nationale de développement des PME et la promotion de l’innovation (ANDPMEPI), ont mis à la disposition des petites et moyennes entreprises un outil de diagnostic de la propriété intellectuelle. Cet outil permet aux PME « d’évaluer leurs actifs dans le domaine de la propriété intellectuelle et d’élaborer leur stratégie en la matière, au vu des rapports qui leur sont fournis par une plateforme numérique ».
