Avant d’acheter un appareil de chauffage, souvent les consommateurs posent la question sur les différentes marques de chauffage à gaz. Faire une recherche avant de choisir un modèle peut préserver la vie de la personne.
Il est nécessaire d’assurer l’achat d’un bon appareil et bien l’utiliser afin d’éviter une intoxication par le monoxyde de carbone qui mène souvent à la mort. Ce que les consommateurs craignent c’est de prendre du temps à faire la comparaison entre les marques en payant l’argent et de tomber à la fin sur un appareil de mauvaise qualité. Dans ce cadre, la majorité des appareils de chauffage qui existent sur le marché ne sont pas de bonne qualité, a souligné l’expert en économie Fares Mesdour à Maghreb Info. « Le problème ce n’est pas au niveau des consommateurs mais c’est au niveau des importateurs des électroménagers qui importent des produits de mauvaise qualité et les vendent ensuite à des prix très élevés », a-t-il précisé. Selon l’expert, les chauffages et les chauffe-bains qui sont la source de la majorité des asphyxies au monoxyde de carbone ne respectent pas les normes et ils sont importés en Algérie juste pour leur bas prix par rapport aux produits et appareils de marques.
Le détecteur de gaz avec alarme est une solution
Parmi les appareils qui peuvent protéger de la fuite de gaz, c’est le « détecteur de gaz avec alarme ». C’est un outil qui comporte des capteurs capables de détecter une concentration anormale de gaz dans l’air ambiant. Il est adapté pour la maison et d’autres endroits et sert à la protection contre le danger du gaz naturel ainsi que le gaz du charbon et le méthane. En cas d’utilisation de gaz de ville ou de butane en bouteille, ou tout type d’appareil de chauffage, posséder un détecteur de gaz chez soi constitue un atout. L’expert a indiqué également que les techniques d’alarme sont multiples et il existe plusieurs types de détecteurs de gaz de fabrication internationale ou une innovation locale et la meilleure chose c’est d’acheter des détecteurs de gaz de hautes technologies. « Sur nos marchés, les détecteurs de gaz sont disponibles. Ce qu’il faut savoir c’est le modèle qui est présenté s’il respecte les normes ou non », a-t-il précisé. Le détecteur de gaz produit une réaction chimique et envoie de signaux électriques permettant le déclenchement de l’alarme ce qui attire l’attention de la personne qui va tout de suite prendre ses précautions pour sa sécurité. Cet appareil qui fait environ 2.500 dinars sur le marché est de plus en plus demandé par les algériens qui commencent à s’intéresser aux techniques de protection contre l’intoxication au monoxyde de carbone, après avoir voir le grand nombre de décès enregistré à cause de la fuite de gaz chaque hiver.
C’est aux autorités de définir les critères des appareils vendus
Les critères dans un produit ou un appareil sont très importants pour la fiabilité de son utilisation, ce qui manque dans beaucoup d’appareils de chauffage importés et vendus. La solution, d’après l’expert économique, c’est de mettre des critères précis pour ce genre d’appareil afin d’être agréés par la Sonelgaz.
La Sonelgaz, doit mettre en place un modèle de chauffage et de bouteilles de gaz qui existent depuis les années 70, et donc il faut prendre en considération les critères nécessaires de ces produits avant de les présenter aux consommateurs, a souligné Mesdour. « Il est à noter que s’il y aura des produits agréés par Sonelgaz, les consommateurs ne craignent plus lors de leur utilisation et ils seront protégés », a-t-il indiqué. L’expert a ajouté que l’Institut algérien de normalisation (Ianor) a un rôle dans le tri des produits présentés aux consommateurs, et plus particulièrement qui peuvent êtres dangereux sur leur vie. Il faut savoir que l’Ianor est un organisme public sous la tutelle du ministère de l’Industrie qui représente l’Algérie auprès de l’Organisation internationale de normalisation (ISO). Sa mission est « d’élaborer la norme algérienne et en même temps d’informer et de former les entreprises sur les normes applicables dans les pays membres de l’ISO. »
La responsabilité de contrôle et de prise de décision est partagée entre le ministère du Commerce et le ministère de l’industrie, a confirmé l’expert Fares Mesdour. Il a expliqué que la perte de la vie des personnes à cause de l’asphyxie au monoxyde émanant d’appareils de chauffage mènent à ouvrir des enquêtes afin de trouver les raisons qui ont provoqué la mort de ces personnes, mais malheureusement en Algérie rien ne se fait sérieusement contre ce problème. « Combien de fois nous avons entendu un nouveau couple marié trouvé mort le lendemain de la nuit de noces à cause d’une fuite de gaz d’un appareil de chauffage. C’est très grave. En plus c’est des cas qui s’enregistrent tout le temps depuis de longues années», a-t-il ajouté.
Sensibilisation pour une bonne utilisation
La mauvaise utilisation des appareils de chauffage par les citoyens peuvent entraîner le risque de mort. Une bonne installation et une maintenance régulière de ce type d’appareil servent à protéger la vie. Le prix d’un chauffage un gaz est environ 40.000 dinars sans oublier les frais d’installation du plombier. Il faut absolument suivre plusieurs étapes avant poser n’importe quel appareil de chauffage. D’abord, il est préférable d’acheter des marques connues et s’éloigner de la contrefaçon si le produit est importé. Il ne faut pas aussi négliger l’appel à un professionnel de métier tel un plombier spécialisé pour l’installation de l’appareil. Assurer une bonne aération avec une conduite de cheminée est très essentiel. A propos de l’aération, l’absence d’une évacuation est dangereuse et les spécialistes conseillent toujours de ne pas laisser l’air bloqué dans la maison en aérant l’endroit et laisser une petite fenêtre ouverte, qu’elle soit dans une des salles, à l’entrée ou dans les salles de bains pour le chauffe-bain. Avant de sortir de la maison, tous les robinets à gaz doivent être fermés, et le chauffage éteint. Ce sont les conseils les plus importants des professionnels du secteur.
La prise de conscience par les personnes du danger de la fuite de gaz est essentielle pour leur sécurité. Chaque hiver, les campagnes de sensibilisation sur l’asphyxie au monoxyde de carbone se diffusent à la télévision et à la radio. Dans les informations, des bilans quotidiens de la Protection civile sur les cas de décès et d’intoxications dus aux fuites de gaz sont affichés.
La Direction de distribution d’électricité et du gaz a lancé une campagne de maintenance et d’entretien des raccordements au gaz naturel en prévision de cette saison hivernale, a indiqué un communiqué de la direction. «L’opération concernera toutes les circonscriptions relevant de la direction, particulièrement les régions où le réseau de distribution a enregistré, l’hiver dernier, une baisse sensible de la pression. L’opération permettra de s’assurer du bon état du détendeur de gaz, du compteur et de l’armoire et d’éliminer les résidus qui s’accumulent dans l’installation gazière», selon la même source. Pour rappel, la direction générale de la Protection civile avait lancé l’hiver passé une campagne de sensibilisation et de prévention contre les risques d’asphyxie au monoxyde de carbone dans l’objectif « d’élever le niveau de conscience des citoyens face aux dangers du gaz, notamment durant période hivernale ». Pendant le premier trimestre de l’an 2021, 1.291 personnes ont été secourues suite à l’inhalation du monoxyde de carbone et 48 personnes sont décédées dans le pays, selon les statistiques de la protection civile.
