La numérisation des services en Algérie est devenue une nécessité avec le développement rapide des technologies dans le monde. Une accélération de la modernisation de l’amélioration du débit d’internet et aller vers une numérisation générale est demandée mais plusieurs obstacles ont causé un retard remarquable dans tous les secteurs économiques, administratifs, statistiques et autres.
La numérisation est un moyen important qui permet de faciliter la vie quotidienne ainsi qu’elle améliore toutes opérations administratives et commerciales. A la banque, la poste, la mairie et même aux boutiques, l’utilisation des outils numériques peuvent rendre toutes les étapes d’achat ou de la recherche des documents par les citoyens plus simples et plus sécurisés. Jusqu’à présent, les Algériens n’ont pas cette opportunité. Il existe un problème même au niveau des institutions et des ministères qui n’ont pas pu encore numériser tous leurs services. Selon des spécialistes, il y a un manque dans les plates-formes numérisées qui font le stockage des informations. La numérisation de l’administration fiscale, bancaire ainsi que dans le logement et tous les autres domaines est incontournable. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement a mis en place le ministère de la Numérisation et des Statistiques qui tente à avancer dans la pratique numérique dans le pays au profit des citoyens et les différentes institutions.
L’expert en économie Abderrahmane Aya a souligné à Maghreb Info que le grand obstacle pour réaliser une numérisation dans les différents secteurs en Algérie c’est la bureaucratie mentale. Selon lui, jusqu’à maintenant, il existe certains responsables dans des institutions économiques, revenant de l’ancienne école, qui ne sont pas prêts pratiquement pour accélérer le numérique. «Dans une banque par exemple, une personne qui a de l’expérience n’accepte pas facilement d’intégrer les opérations numériques. Je pense qu’une personne pareille doit faire une formation ou un stage pour qu’elle soit en conformité avec la numérisation. »
Le manque d’encouragement « pratique » est aussi un élément qui a fait retarder l’Algérie d’aller vers la numérisation générale dans l’économie et les autres secteurs, a déclaré l’expert. Les centres de paiement ou de versement sont utiles pour effectuer des opérations financières, dont des jeunes s’en chargent car ils sont plus habitués à utiliser des outils numériques, a-t-il indiqué. « On peut avec le temps créer des institutions uniquement pour les opérations numériques, ce qu’on appelle des centres de paiement qui servent à faire des transactions au lieu d’aller à la banque ou au CCP et passer par une longue chaine pour payer par exemples des factures ou une location d’AADL. », a expliqué Aya.
Il faut simplifier les opérations numériques
Les actions économiques et financières sont presque dans tout le monde numérisées, même les petites opérations bancaires et financières au niveau des postes.
Une personne qui veut faire un retraits ou payer un chèque, lettre de change, son opération sera complète à travers des outils d’informatique, c’est ça la numérisation à la base, a précisé l’expert en économie. Pour avancer dans ce domaine et rendre les opérations plus faciles, Abderrahmane Aya a proposé l’utilisation des SMS : « Ça ne compte rien quand j’envoie un SMS à ma banque là où je suis domicilié pour donner un ordre de virement ou de faire compte à compte ou verser à une autre personne. Il y a toujours une traçabilité numérique et ce qui est le plus important.»
D’après l’expert, les éléments importants pour réaliser une communication numérique dans une opération financière ou bancaire ou pour des raisons administratives sont en premier l’outil informatique comme le Smartphone et la tablette, et le deuxième c’est communication, ainsi que le troisième élément qui est le moyen de communication tels l’internet et l’intranet. Si un problème existe dans un de ces éléments, la communication numérique pourra connaître un échec et au niveau des universités algériennes il y a le module de la communication électronique qui explique comment faire des opérations numériques facilement, pour cela que l’expert à proposer de faire comprendre les personnes l’utilisation simple de ces opérations numériques. « Pourquoi on pense toujours que le numérique est un projet, en plus il y a des lois en Algérie sur les opérations numériques et le business électronique depuis 2015 », a-t-il indiqué. Aya a ajouté qu’il est important de sortir de ces mauvaises habitudes car l’opération numérique est pratique comme le transfert de crédit téléphonique (Flexy) et l’achat à travers des plates-formes de ventes.
Le manque de paiement électronique
Le paiement électronique connait un grand problème en Algérie. Actuellement, les Algériens trouvent beaucoup de difficultés pour payer en ligne et faire un transfert d’argent ou payer l’achat pour un site étranger. La modernisation des banques et le retard de la numérisation est également un obstacle. Cette semaine le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la Connaissance et des Start-up, Yacine El Mahdi Oualid, a estimé que « le paiement électronique enregistre un retard que l’Etat s’attelle à rattraper. » La confirmation du ministre reflète la réalité que vit la majorité des citoyens et des institutions en Algérie. Les jeunes entrepreneurs ont appelé à la modernisation des systèmes de payement électronique pour qu’ils puissent avancer dans leurs activités, notamment ceux qui ont créé des start-up. Dans ce contexte, le ministre avait déclaré que «le retard enregistré dans la généralisation du e-paiement est dû au fait que ce domaine a été monopolisé par le secteur public relevant qu’à travers le monde, le e-paiement a été boosté par le secteur privé. »
Afin de trouver des solutions au problème de paiement électronique, ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up avait révélé que «des discussions sont en cours entre la Banque centrale et des start-up pour trouver un cadre juridique en vue de faire des entreprises innovantes un intermédiaire entre les organismes bancaires et les clients. »
Dans notre pays, il y a peu des gens qui utilisent le payement électronique et cela leur donné l’occasion d’ouvrir des pages sur les réseaux sociaux pour travailler avec d’autres personnes qui souhaitent faire des achats par exemples à partir des sites étrangers en gagnant une marge de bénéfice. En attendant l’avancement dans le paiement électronique, cette façon pourra être utile pour certains mais en prenant du risque d’arnaque.
Le débit d’internet n’est pas satisfaisant
Pour les opérations commerciales en Algérie, le débit actuel est suffisant sauf les grandes entreprises qui ont des relations économie à l’international avec les sociétés étrangères, a confirmé l’expert en économie Abderrahmane Aya. Est-ce que cette situation est pareille pour les citoyens ? Pour répondre à cette question, il faut voir le nombre des personnes qui plaident pour améliorer le débit d’internet. « Il est lent », « les coupures se répètent », « Je ne peux pas télécharger des vidéos », etc.…, ce sont des exemples sur ce qu’on trouve comme commentaires sur les réseaux sociaux à propos de l’internet en Algérie.
Le ministère de Télécommunication a mis en place, selon les déclarations de ses responsables, des mesures pour la prise en charge de tous les problèmes d’internet. Dans ce cadre, Algérie Télécom a annoncé « la mise en vente d’une nouvelle gamme d’offres internet haut et très haut débit à des prix attractifs accessibles à l’ensemble des foyers en Algérie. »
Il est noté, qu’un système de Gestion Electronique des Documents (GED) a été opté par Algérie Télécom qui passe à la dématérialisation des factures téléphoniques. En un clic, le système permet aux clients de gagner du temps. La démarche facilite également le paiement de toutes les factures de téléphone.