Depuis la découverte de la souche initiale du Sars-CoV-2 en décembre 2019 dans la ville de Wuhan, plusieurs milliers de mutations du Covid-19 ont été repérées par les scientifiques à travers le monde. Si l’écrasante majorité de ces variants ne présentent pas de difficultés particulières, certaines mutations opposent une forme de résistance aux vaccins contre la maladie. C’est le cas du variant Delta, dit “indien”, qui a causé le décès de plusieurs personnes lors la dernière vaque de coronavirus qui a touché l’Algérie récemment.
Outre le débat, sur la nécessité d’une troisième dose anti-Covid-19 se poursuit toujours. Or, les spécialistes et les responsables de secteur sanitaire écartent le recours à cela en mettant en avant les recommandations de l’OMS.
Pour sa part, le professeur Ryad Mahyaoui, membre du comité scientifique de suivi de l’épidémie, a indiqué que « la réception de la troisième dose de vaccins contre le virus Covid 19 n’est pas abordée à l’heure actuelle », d’autant plus que « l’Organisation mondiale de la santé n’a pas recommander cette procédure, qui ne s’est pas avérée efficace pour acquérir une immunité supplémentaire, à l’exception des personnes âgées et infectées. »
Intervenant ce mardi sur la radio Chaine III, Mahyaoui que « l’obligation d’obtenir la troisième dose n’est pas à l’ordre du jour, mettant en avant les critiques de l’OMS à cette procédure ».
Il a ajouté « scientifiquement, la réception de la troisième dose n’a pas été prouvée sont efficacité pour acquérir une immunité supplémentaire, et le comité suit de près tous les développements concernant cette question. »
Dans le même contexte, l’intervenant a souligné que « la situation épidémiologique en Algérie est stable, mais il faut être prudent et méfiant en raison de la gravité de ces virus mutant , qui ont beaucoup compliqué les choses, non seulement en Algérie mais dans le monde entier », notant qu’ « il y a des prévisions épidémiologiques selon lesquelles nous ne pouvons pas nous se concentrer trop, mais nous devons nous préparer à tous les scénarios, en évitant la négligence et l’indifférence, comme nous l’avons récemment remarqué avec la diminution du nombre de blessures le manque de porter un masque de protection et laxisme de la part des citoyens, et pour cela il faut poursuivre le processus de vaccination car c’est le seul moyen de lutter contre l’épidémie, d’autant plus que la quantité de vaccin est en grande quantité. »
Répondant à une question sur le nombre de personnes vaccinées, le Pr Mahyoui a expliqué que « plus de 10 millions d’Algériens ont reçu la première dose du vaccin anti-Coronavirus, tandis que 5 millions ont reçu les deux doses. »
Et d’ajouter « avec satisfaction, nous attendons un retour progressif à une vie normale, à condition que le processus de vaccination se poursuive, et nous aspirons à parvenir à une immunité collective en vaccinant 70% des Algériens pour éviter de futures vagues ».
Dans le même contexte, l’invité a relevé la décision du président Tebboune, lors de sa dernière rencontre avec la presse, d’exclure le recours à la vaccination obligatoire en Algérie, soulignant qu’il s’agit d’une décision qui relève de la déontologie des professions de santé qui respecte les libertés des citoyens de se faire vacciner et respecte leurs choix.