Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural est parvenu à un accord avec les opérateurs économiques spécialisés dans la production avicole, portant sur la réduction du prix des poussins considérés comme l’un des principaux intrants dans la filière, suite aux prix records de la volaille enregistrés récemment, a fait savoir le Secrétaire général (SG) du ministère, Salah Chouaki.
Selon le SG du ministère de l’Agriculture, l’accord a été conclu lors d’une réunion consultative tenue au siège du ministère, présidée par le SG et consacrée à l’examen de la situation de la filière avicole, tout en se penchant sur la production d’un des principaux intrants, les poussins en l’occurrence.
«Les producteurs ont convenu de réduire le prix du poussin à compter d’hier mardi, ce qui se répercutera sur les prix de la volaille une fois la période de production achevée», a soutenu M. Chouaki au terme de la réunion à laquelle ont pris part le directeur de la Régulation et du Développement de la production agricole, Ali Zoubar, et des opérateurs spécialisés dans la production de poussins qui ont fait part de leurs préoccupations.
A noter que le prix du poussin est passé de 120 DA à 180 DA, dépassant parfois la barre de 200 DA, provoquant ainsi une hausse considérable des prix des viandes blanches, classées parmi les produits de large consommation du citoyen.
Perte d’un million de poussins en 6 mois
En décidant de baisser le prix du poussin, il est question, explique encore le même responsable, de poursuivre résolument la lutte contre la spéculation, un des facteurs à l’origine de la flambée sans précédent de son prix et, partant, celui du poulet.
Dans son intervention devant les producteurs et professionnels de la filière avicole, M. Chouaki a rappelé la conjoncture difficile par laquelle est passée cette filière en raison, entre autres, du rebond de la grippe aviaire durant le premier semestre de l’année en cours où un (1) million de poussins a été perdu.
La grippe aviaire a exacerbé la crise sanitaire, entraînant des perturbations dans les chaînes de production de différentes filières, dont l’aviculture, a-t-il dit, ajoutant que la crise sanitaire avait également eu pour conséquence une hausse sensible des prix des facteurs de production sur les marchés mondiaux, notamment les aliments pour bétail et les matières premières comme le maïs et le soja.
Cela étant, «il existe des indicateurs rassurants quant à la disponibilité des facteurs de production, notamment pour les poussins, sur le marché national, qui couvre 30% des besoins, le reste étant importé», a-t-il affirmé.
Il a également fait savoir que le ministère a déjà entamé la mise en œuvre sur le terrain de programmes d’investissement pour la production des matières premières qui sont actuellement importées, estimant qu’«il s’agit là d’une solution efficace et durable pour réduire la dépendance de cette filière du marché extérieur».
Il a, dans ce cadre, annoncé le lancement d’un programme de production de maïs dans les régions du sud du pays, conformément à la feuille de route du secteur pour la période 2020-2024.
Selon M. Chouaki, «aucune pénurie n’est enregistrée actuellement», les prix appliqués actuellement sont la conséquence de la spéculation.