Les extractions artisanales d’or dans certaines wilayas du Sud s’élèvent à 45 kg en quatre mois, a annoncé le Directeur général des Mines, Mourad Hanifi. Deux projets liés à l’exploitation et à la transformation du phosphate, ainsi que la fabrication de produits phosphatés pour l’alimentation animale et végétale débuteront prochainement dans la wilaya de Tébessa, a révélé le directeur.
L’exploitation des mines d’or en hausse
Concernant le processus d’exploitation artisanale des mines d’or dans les wilayas de Tamanrasset, Djanet et Illizi, lancé au début de cette année, le Directeur général des Mines a révélé que le processus était proposé par 224 entreprises employant plus de 900 travailleurs, mais seulement 69 entreprises ont commencé et réussi à extraire environ 45 kilogrammes d’or en quatre mois à un rythme de 6,9 kilogrammes par mois, ajoutant qu’il est attendu que les rendements passent à environ 15 kilogrammes en décembre. Dans ce contexte, M. Hanifi a déclaré qu’il est prévu d’octroyer de nouvelles licences d’exploitation de nouveaux sites aurifères dans la wilaya de Tindouf d’ici l’année prochaine.
Deux projets de transformation de phosphate
Lors de son passage dans l’émission «Invité du matin» de la chaîne I de la radio algérienne, M. Hanifi a expliqué que le premier projet est lié à l’exploitation et au transfert de phosphate vers la mine de Bled El Hadba dans la wilaya de Tébessa, qui se déroulera en trois phases avec un investissement de 3 milliards de dollars. Dans ce cadre, 15 propositions sont en cours d’étude, et l’offre du partenaire étranger approprié sera connue avant la fin de l’année.
Il a ajouté que la première phase d’exploitation débutera l’année prochaine, à travers la production de 3 millions de tonnes de phosphate par an, à condition que le produit soit orienté vers la fabrication d’engrais de toutes sortes et la commercialisation du surplus à l’étranger dans une autre étape.
Le deuxième projet est de fabriquer des produits phosphatés pour l’alimentation animale et végétale dans la wilaya de Tébessa, un investissement estimé à 396 millions de dollars, et c’est un projet qui permettra la création de 700 emplois, dont 300 permanents pendant la phase d’exploitation, ainsi que des dizaines de postes indirects ; il faut savoir que le lancement aura lieu avant la fin de l’année 2021. Il a également souligné que le projet est algérien à 100%, puisqu’il est le fruit d’un partenariat entre Asmidal et le complexe minier MANAL, la société mixte sera créée au courant de ce mois d’octobre.
Le secteur des mines contribue dans le développement économique
A propos de Ghar Djebilet, le Directeur général des Mines a déclaré qu’une société mixte sera créée avec un partenaire chinois en décembre prochain, et les travaux du complexe qui devra accueillir le projet se feront par étapes, la première s’étalera entre 2021 et 2024, et sera consacrée à une étude de faisabilité. L’objectif est d’atteindre une capacité de production estimée à 4 millions de tonnes par an, avec un taux de production de 50 millions de tonnes par an d’ici 2035.
D’autre part, le Directeur a annoncé que des amendements vont être apportés à la loi actuelle qui régit le secteur minier en vue de l’adoption d’une nouvelle loi qui serait plus dynamique et efficace en introduisant de nouvelles dispositions visant à encourager l’investissement et faciliter l’octroi de licences minières.
Le responsable estime que le secteur minier de notre pays peut contribuer au développement de l’économie nationale en fournissant des ressources primaires pour l’avancement d’autres secteurs, en créant des opportunités d’emploi, en particulier dans les zones isolées, en augmentant la productivité et en diversifiant les produits miniers ainsi que l’abandon de l’importation de matières premières dont la facture s’élève actuellement à 730 millions de dollars.