Juste après la forte chute de pluie, les rues dans plusieurs wilayas ont été inondées. Dans certains endroits il était impossible de pouvoir marcher sur les trottoirs à cause de niveau élevé de l’eau de pluie. Des tunnels ont été fermés et des routes ont été bloquées à cause des inondations. Ce problème n’est pas nouveau. Chaque automne les premières pluies cause des dégâts. Le nettoyage de réseaux de pluies pourra être la principale source de cette situation. Est-ce que cela concerne le travail des autorités locales ou les services chargés de curage et d’assainissement dans d’autres institutions comme le ministère des ressources en eau, l’office national de l’assainissement et SEAAL ou peut être un problème lié aux services du ministère des travaux publiques vu l’état des routes ?
Plusieurs institutions partagent la responsabilité mais personne ne le reconnaît
La fermeture des routes et les inondations qui ont causé des dégâts dans plusieurs wilayas notamment Alger, suite à la chute de pluie ne concernent pas une seule institution. La responsabilité est partagée par de différents acteurs dans ce problème. Selon des sources du ministère des ressources en eau, le ministère a lancé des opérations de nettoyage et de curages des réseaux des eaux et des avaloirs avant la tombée de la pluie.
D’après les explications de la même source, les assemblés populaires communaux (APC) prennent également une responsabilité dans les inondations qui se sont passées récemment car ces APC ont un rôle important dans le nettoyage des rues et la prise en charge de l’état des routes, et de l’achèvement des projets de construction afin d’éviter que la pluie enregistre des dégâts aussi important comme ce qui a été constaté.
L’état des routes est le plus grand problème
L’état catastrophique des routes dans beaucoup d’endroits et dans différentes wilayas est un autre aspect qui a fait que les axes routiers seront fermés après la tombée de forte pluie. L’apparition des fissures dans les routes et des trous qui se remplissent avec l’eau de pluie, notamment les routes non goudronnées sont ont liés à la mal réalisation dès le début.
Le rassemblement des eaux de pluie dans un tunnel d’une façon répétitive prouve que sa réalisation a été mal faite. Le responsable de la réalisation des infrastructures en général ce sont les services du ministère des travaux publics. Encore un problème constaté clairement, c’est les chantiers dont les travaux ne sont pas terminés et qui laissent le reste des matières utilisés sur les trottoirs.
Certains projets de construction achevés, les chefs de chantiers ne prennent même pas la responsabilité de ramasser les restes des produits et des matières et nettoient l’endroit avant le départ des travailleurs. Pour cela, que le sable et le ciment laissés peuvent former avec l’eau de la pluie des boues qui bouchent les avaloirs. Où sont donc les services d’urbanisme et de l’environnement qui contrôlent cette situation ?
L’expert Mesdour : « Les services des collectivités locales sont les premiers concernés »
Le plus grand problème qui a causé les inondations suite à la chute des pluies concerne les services des collectivités locales, a déclaré à Info Maghreb l’expert en économie Fares Mesdour. « Nous sommes encor en retard dans la réalisation dans le secteur de l’immobilier ou le secteur des travaux publics car les responsables concernées n’utilisent pas les nouvelles techniques dans la gestion», a-t-il précisé.
Il a souligné que les responsables au niveau de ces services ont manque expertises dans la réalisation des projets. Il existe aussi l’absence de contrôle, d’après Mesdour. « Le contrôle qui doit être appliqué après chaque réalisation de projet est absent comme ce qui s’est passé avec les entreprises qui ont réalisé les apparentements d’AADL et les travaux qui les entoure », a déclaré l’expert.
En ce qui concerne la récupération des eaux de pluie, Mesdour a confirmé que l’Algérie n’a pas les moyens et les infrastructures nécessaires. « Nous n’avons pas les outils de la récupération des eaux de pluie. La pluie qui a tombé ces derniers jours pourraient être un stock d’eau », a-t-il dit. Pour lui, les services des collectivités locales n’a pas saisi cette chance d’utiliser les eaux de pluie à la place d’aller vers les eaux souterraines.
D’après l’expert, il existe un véritable problème de coordination entre tous les services et les institutions chargés de régler les problèmes d’inondations dans les différentes villes. « Chaque institution jette sa responsabilité sur l’autre. Personne ne joue son rôle convenablement »,a-t-il dit. Mesdour a confirmé que toutes ces institutions partagent la responsabilité de problème d’inondation qui se répètent chaque année à l’arrivé de la saison d’hiver. « Nous avons des scandales chaque année dans la réalisation des projets. Il faut faire des études avant le lancement de chaque construction qu’il soit pour les relier, le système d’avaloirs et d’assainissement ou autres », a dit l’expert. Il a indiqué que dans les années 70, un nettoyage total des avaloirs et tous les réseaux des eaux en mois d’Aout par les services publics dans le but d’éviter les inondations, mais actuellement les images des routes inondées se répètent dès le début de la saison d’automne.
Fares Mesdour a proposé de créer des spécialités sur la gestion des ressources en eau afin d’exploiter leur connaissances dans le développement des projets et pouvoir régler les problèmes dans ce domaine.
SEAAL est-elle aussi concernée par le problème des inondations ?
De son coté, Reda Boudab, le directeur d’exploitation et d’assainissement au niveau de la Société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger (SEAAL) a déclaré à Maghreb Info que les services de SEAAL ne sont pas responsables du problème des inondations qui se sont passées. Selon lui, il y a une différence entre l’eau de pluie et le système d’assainissement. Il a expliqué que SEAAL est responsable de l’assainissement qui est la collecte des eaux usées et son évacuation, par contre le système d’avaloir et le système pluvial ne sont pas parmi les missions des services de la société. « C’est des eaux de ruissèlements qui ont fait les inondations. Le problème ne vient pas des eaux d’assainissement », a confirmé le directeur. Boudab a précisé que les premiers responsables sont les services d’urbanisme sont les premiers responsables ainsi que les services chargés du patrimoine de routier lorsque ils prennent une conception de route comme les décharges, le système d’avaloirs et le système pluviale.
A propos de la nouvelle ville de Sidi Abdallah, Boudab a indiqué que SEAAL n’a pas encore les données sur cette zone car c’est l’AADL et LPP qui ont réalisé tous les systèmes et les réseaux. « SEAAL exploite les réseaux et fait l’entretien et les réparations mais ce sont les promoteurs publiques et privées qui ont tout réalisé », a-t-il, en ajoutant qu’ « On a participé avec les services de la protection civile à Sidi Abdallah à l’école inondée grâce à nos moyens car SEAAL dispose de tout ce qu’il faut ».