Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a entamé ce lundi la présentation du plan d’action du gouvernement devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), lors d’une séance plénière, présidée par Ibrahim Boughali, président de l’APN.
Ce plan est axé essentiellement sur l’engagement de réformes structurelles destinées à relancer l’économie nationale et moderniser le système bancaire et financier.
Adopté le 30 août dernier par le Conseil des ministres, le plan d’action est composé de cinq chapitres, à savoir la consolidation de l’Etat de droit et la rénovation de la gouvernance, la relance et le renouveau économiques, le développement humain et une politique sociale renforcée, une politique étrangère dynamique et proactive, ainsi que le renforcement de la sécurité et de la défense nationales.
Le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a indiqué que le gouvernement «vise à tracer la voie» pour bâtir une «Algérie nouvelle», loin du «favoritisme» et des pratiques de «corruption».
Le Premier ministre a indiqué que les conditions économiques et sociales actuelles nous obligent à nous mobiliser et à relever les défis auxquels fait face le pays pour accomplir pleinement nos tâches, ajoutant en ce sens que la crise sanitaire oblige le gouvernement à redoubler d’efforts afin d’assurer une vie décente à tous les citoyens. Le Premier ministre a affirmé que le gouvernement accordera une grande importance à la modernisation de l’administration, d’autant plus que cette dernière a un lien direct avec le quotidien de la population.
Benabderrahmane a souligné la nécessité de fournir plus d’efforts afin de capter les liquidités disponibles dans le marché parallèle.
Quant aux richesses du sous-sol, le ministre a relevé l’absence d’une stratégie claire, précisant qu’«actuellement, nous travaillons pour augmenter les capacités de la production, ainsi que l’exploitation des hydrocarbures».
Le gouvernement vise le développement des capacités industrielles pour dégager un surplus de production et se diriger vers l’exportation. Sur le plan agricole, l’Exécutif envisage de moderniser le secteur et promouvoir la production nationale.
Les principaux axes du plan portent sur le renforcement de l’Etat de droit, le renouvellement de la gouvernance, la modernisation de la justice, le renforcement des libertés, le dialogue et la concertation, l’instauration d’une société civile libre et responsable, outre la liberté de réunion et de manifestation pacifique et la liberté de la presse.
A travers le plan présenté, le gouvernement cherche à assurer une gouvernance renouvelée pour plus de performance et de transparence par une gestion efficace et transparente des finances publiques, ainsi que la réforme de la perception, du budget, de la comptabilité, de la propriété nationale et des douanes.
Parmi les autres axes inclus dans le plan figurent la moralisation de la vie publique, la prévention et la lutte contre la corruption, la consolidation des valeurs éthiques et le renouvellement du cadre juridique appliqué aux agents publics. En outre, le plan vise la modernisation de l’administration et de la Fonction publique et la réforme de l’organisation de l’administration publique et de ses modes de gestion.
Le plan d’action du gouvernement met l’accent sur l’importance de promouvoir et de protéger les composantes de l’identité et de la mémoire nationales par le renforcement de la référence religieuse nationale et la promotion des langues arabe et tamazight.
L’amélioration du climat d’investissement
Dans le domaine économique, le gouvernement veut renforcer la modernisation du système bancaire et financier, tout en réformant le secteur public marchand et la gouvernance des institutions publiques. Dans cette optique, l’Exécutif vise l’amélioration de l’attractivité du climat des affaires en facilitant l’investissement et de la mise à niveau du cadre de développement des entreprises, tout en favorisant l’intégration du secteur parallèle au sein des circuits légaux.
A travers ce plan, le gouvernement attache également une grande importance aux secteurs de l’agriculture, de la pêche, des ressources halieutiques, de l’industrie pharmaceutique et du tourisme. En outre, le gouvernement veut encourager une politique commerciale en faveur des exportations hors hydrocarbures, en valorisant la production nationale et en rationalisant les importations. Faciliter l’acte d’exporter et développer les partenariats entre le secteur public et le secteur privé sont, entre autres, les pistes que les pouvoirs publics veulent privilégier dans le cadre de «l’Algérie nouvelle».