Des mesures de prévention sont mises en place afin d’assurer une bonne rentrée universitaire. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a décidé de mettre en place un nombre de procédures pour la protection des fonctionnaires universitaires ainsi que les étudiants. Ces mesures sont elles suffisantes ? Est ce que les enseignants et les étudiants pourront appliquer ces procédures ? Ce sont les questions qui ont besoin de réponses.
Au moment où les étudiants dans les cités universitaires rencontrent des problèmes majeurs, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique renforce ses mesures de préventions dans ces cités. Dans e cadre, le ministère prévoit d’engager l’acquisition d’ambulances qui seront réparties au niveau des structures relevant du secteur de l’enseignement supérieur. Afin de réaliser cet objectif, le ministère de l’Enseignement supérieur a présenté au gouvernement son projet de marché de gré à gré simple avec une entreprise publique dans le cadre de l’acquisition d’ambulances au profit de l’Office national œuvres universitaires des (ONOU). La dotation des nouvelles cités universitaires en équipements nécessaires en prévision de la prochaine rentrée et la maintenance des réseaux d’eau et de chauffage sont parmi les instructions du ministère de l’Enseignement supérieur. Le ministère avait également donné des instructions aux directeurs des œuvres universitaires pour la réhabilitation des structures endommagées et la mobilisation de tous les moyens pour le transfert des étudiants vers d’autres cités.
De leur côté, les étudiants se plaignent des conditions dans lesquelles ils vivent dans les cités universitaires. Pour Tassadit, étudiante en psychologie à l’université d’Alger 2, les conditions de vie dans sa cité ne sont pas satisfaisantes. « Nous avons un grand problème de chauffage. C’est ma troisième année universitaire et l’absence de chauffage dans les chambre se répète chaque année », a-t-elle dit. Yasmine étudiante en sociologie, dans la même université a relevé le problème d’hygiène. « C’est vrai que je suis maniaque mais je veux bien que les responsables au niveau de la cité universitaire renforce le côté lié à la propreté », a-t-elle précisé. Etudiant en journalisme, Nassim a insisté sur la sécurité dans les cités. « Parfois, je ne trouve pas mes objets. J’ai même des amis qui n’ont pas trouvé leurs affaires après qu’ils sont revenus de chez leurs parents pour les vacances semestriels. Notamment, ce qu’on a entendu l’année passé de l’assassin d’un étudiant dans une cité universitaire », a confirmé l’étudiant. Pendant que le ministère de l’Enseignement supérieur pense à améliorer les conditions sanitaires, ces étudiants comme beaucoup d’autres réclament l’amélioration de toutes les conditions socio-pédagogiques dans les cités. Les problèmes de l’hébergement, la restauration et la sécurité qui persistent dans les résidences universitaires, et qui augmentent avec la crise sanitaire, demandent une véritable réforme. Pour rappel, l’année passée une étudiante à la résidente universitaire d’Ouled Fayet à Alger a perdu la vie, c’était une véritable tragédie.
A propos des mesures de prévention sanitaires prévues pour la rentrée universitaire 2021-2022, le Premier ministre avait demandé au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à veiller à couvrir les besoins des universités au niveau des cités universitaires en moyens d’évacuation médicale au profit des étudiants, des enseignants ainsi que le personnel administratif. Dans ce cadre, l’enseignant universitaire à l’université de Borj Bou Arrerij, Docteur Moustapha Ben Rami a déclaré à « Info Maghreb » que les directeurs des résidences universitaires en collaboration avec autorités publiques savent l’importance du respect des procédures de prévention ainsi que la nécessité de la vaccination. Je propose d’organiser un questionnaire destiné aux étudiants et tous les fonctionnaires au niveau des résidences et les cités universitaires afin d’utiliser les résultats pour trouver des solutions aux problèmes et aux réclamations dénoncés.
Les étudiants doivent être sensibilisés avant la vaccination
La rentrée universitaire 2021-2022 sera accompagnée d’une vaste campagne de vaccination. La vaccination est désormais devenue nécessaire voire incontournable. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de le recherche scientifique avait adressé une correspondance dans laquelle il appelle l’ensemble les recteurs et directeur de l’office les œuvres universitaires de collaborer avec les directions de la santé dans l’objectif de mettre en place un calendrier de vaccination. L’enseignant universitaire à l’université de Bouira docteur Maataoui a déclaré à Info Maghreb que la campagne de vaccination a un but de renforcer la protection de la famille universitaire, cette dernière doit être un exemple à appliquer dans la société algérienne. En revanche, il a souligné qu’on peut trouver des hésitations chez certains étudiants ou fonctionnaires universitaires et même enseignants d’aller se vacciner, à cause de la crainte produite par les plateformes électroniques à travers les réseaux sociaux qui diffusent des illusions et des rumeurs sur les vaccins sans support scientifique ou médical. Le docteur a ajouté que ces craintes vont disparaître avec le temps peu à peu. En ce qui concerne les résidences universitaires, Docteur Mataoui a déclaré que l’université est également tenue d’organiser des séminaires et des journées pédagogiques pour sensibiliser les étudiants contre le virus et appeler à la vaccination afin de préparer les étudiants à cet acte pédagogique et se préparer scientifiquement.
Le ministère renforce la numérisation du secteur et les cours à distance
L’enseignement à distance est une des procédures proposées par le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique durant la pandémie. Depuis la propagation du Coronavirus, les cours ont été dispensés plusieurs fois et remplacés par l’enseignement à distance. Les étudiants qui assistaient les cours munis d’une bavette pouvaient suivre leurs études à distance par internet.
Le ministère a souligné l’importance de la mise en œuvre d’un nombre de mécanismes afin d’assurer le succès de la rentrée universitaire 2021/2022. A ce sujet, il a été noté que la régulation et l’adaptation de la rentrée à l’université se fait en fonction du développement de la situation sanitaire. Pour cela, le modèle d’enseignement à distance sera renforcé après que le ministère l’a considéré comme un succès au cours de l’année académique 2020-2021. Le ministre de l’Enseignement supérieur Abdelbaki Benziane avait déclaré, à ce propos, que son secteur se dote d’une plateforme numérique d’enseignement à distance qui sera améliorée avec le temps. Les enseignants universitaires et les étudiants, de leur part, ont rencontré beaucoup de difficultés. D’après l’enseignant universitaire à l’université de Bordj Bou Arrerij, Docteur Moustapha Ben Rami les enseignants ont rencontré beaucoup de problèmes techniques lors du lancement des cours à distance l’année passée et ce qui n’a pas facilité leur travail avec les étudiants. « L’enseignement à distance est un besoin et une nécessite pour développer le niveau de l’enseignement universitaire, mais dans certaines zones isolées il n’y avait pas une couverture d’internet et donc les étudiants trouvaient des difficultés parfois pour suivre les cours à distance », a précisé Ben Rami. Dans le cadre de la numérisation du secteur, il est à rappeler que le ministère a également annoncé le renforcement du système numérique d’inscriptions et la publication d’une circulaire relative à l’orientation des nouveaux bacheliers.
Amel Zayoun