Le plan d’action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme présidentiel, qui sera prochainement présenté au Parlement après son approbation lors du dernier cabinet, propose plusieurs mécanismes qui encouragent la résistance de l’économie nationale aux chocs extérieurs à travers une politique commerciale fondée sur la réduction des importations et la promotion exportations hors hydrocarbures.
Selon le plan d’action du gouvernement, qui consacre un chapitre entier à la politique commerciale en faveur des exportations hors hydrocarbures, les axes les plus importants des réformes économiques à incarner sont la valorisation de la production nationale, la rationalisation des importations, le renforcement des capacités d’exportation, la mise à jour et le développement des accords commerciaux de libre-échange, l’épuration du champ commercial et le renforcement de l’outil de censure.
S’agissant de l’axe de valorisation de la production nationale et de rationalisation des importations, le gouvernement s’attachera à mettre en place un dispositif juridique obligeant tous les commerçants économiques à recourir à des biens et services produits localement dans le cadre de leurs commandes.
Elle poursuivra également un effort de maîtrise et de réduction des importations en protégeant les produits dont la production locale répond à la demande.
Cette politique vise à substituer une production nationale diversifiée aux importations, à promouvoir les exportations, à éradiquer le phénomène de factures gonflées à l’importation et à assurer l’équilibre de la balance commerciale par le développement et l’amélioration de l’utilisation des cartes nationales numériques (carte de production nationale de biens et services et une carte pour les importateurs) pour un décompte précis de la production nationale et des capacités de production, biens et services.
Cette politique vise également à déterminer les besoins nationaux en matières premières, matières alimentaires et industrielles dans le but de contrôler les quantités autorisées à importer en complément de la production nationale et en réponse à la demande des consommateurs.
Quant au renforcement des capacités d’exportation, le gouvernement continuera d’apporter l’appui nécessaire aux opérateurs économiques pour améliorer leur compétitivité, prendre des initiatives et constituer des pôles d’exportation.
La politique du gouvernement est de promouvoir les exportations à travers le développement d’une stratégie nationale basée sur la simplification et l’amélioration des procédures, en plus d’établir des zones franches au niveau des États frontaliers du sud et de réactiver les conseils d’hommes d’affaires avec les différents pays partenaires.
Afin de favoriser les exportations et de faciliter le processus d’exportation, le gouvernement entend actualiser la feuille de route relative à la promotion des exportations hors hydrocarbures afin de maintenir le rythme et le taux de croissance du volume et de la valeur des exportations hors hydrocarbures et contribuer à sa promotion en accompagnant les exportateurs en accélérant le traitement des dossiers pour compenser une partie des frais de transport à travers un fonds spécial de valorisation des exportations.
En ce qui concerne la mise à jour et le développement des accords commerciaux de libre-échange, le gouvernement a commencé depuis 2020 à évaluer les accords multilatéraux et bilatéraux, en plus d’évaluer la voie d’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce, tout en étudiant le dossier des négociations d’adhésion afin de compléter l’intégration de l’économie nationale dans le système commercial multilatéral.
Dans le volet lié à l’épuration de la sphère commerciale, le gouvernement a également mis l’accent sur le développement des outils et mécanismes nécessaires pour assurer une meilleure régulation et un meilleur encadrement du commerce intérieur, dont les principaux objectifs sont de lutter contre le commerce informel, d’assainir le marché et de moraliser l’action commerciale.
Dans ce cadre, le gouvernement travaillera à l’élargissement des codes des activités de commerce mobile et à la création de nouveaux codes pour intégrer les jeunes dans l’activité commerciale, avec l’élaboration d’un programme d’urgence pour l’exploitation des 656 marchés inexploités couverts et de quartier, ainsi que le placement de 51 972 magasins qui ont été réalisés dans le cadre du programme de 100 magasins pour chaque commune en exploitation.
Quant au dernier axe lié à la modernisation et au renforcement de l’outil de contrôle, le gouvernement révisera la stratégie nationale de contrôle économique et réprimera la fraude sous toutes ses formes, tout en favorisant le respect des normes et cahiers des charges légaux et réglementaires qui encadrent les biens et services, ainsi que la numérisation des procédures de contrôle du marché intérieur et au niveau des frontières.
Le gouvernement cherche également à développer un programme de formation afin d’assurer un haut niveau technique aux agents de contrôle, ainsi qu’à lancer et compléter des enquêtes économiques liées à la surveillance des activités commerciales sensibles et visant notamment à lutter contre les pratiques commerciales illégales.