En Algérie, une part importante de la population retarde encore le moment de se faire injecter le vaccin anti-Covid-19. Un casse-tête pour les autorités de santé qui risque d’empêcher l’immunité collective et pourrait provoquer une quatrième vague épidémique.
Les vaccins continuent cependant de susciter beaucoup d’interrogations, et pour plus d’explications, la radio de Sétif a invité le docteur Halfaya Zahra, spécialiste en épidémiologie et médecine préventive, qui a indiqué que «la vaccination de 50 à 60% des citoyens avec les deux doses nous protègerait contre le danger de coronavirus et réaliserait une immunité collective.»
Selon l’intervenante, «la première dose protège de 40 à 50% contre le virus, et 15 jours après la deuxième dose, nous obtenons une protection ; par la suite, même si la personne vaccinée est touchée par le virus, elle n’aura pas de complications dangereuses».
Le Dr Halfaya a mis l’accent sur l’importance de la vaccination, et cela afin d’éviter les dangers liés à une quatrième vague et à laquelle de nombreux pays sont confrontés actuellement.
«Notre objectif premier est d’atteindre une immunité collective du groupe des jeunes, notamment pour briser les hésitations de certains qui n’ont pas de maladies chroniques. Il y a certains malades qui ont des co-morbidités et qui doivent consulter un médecin avant de se faire vacciner. Toutes les personnes ayant contracté la Covid retardent leur vaccination de trois mois ou plus», a ajouté le Dr Halfaya.
En outre, l’invitée de la radio de Sétif a demandé aux citoyens de signaler les membres de leur famille qui ont contracté le virus afin d’éviter la vaccination jusqu’à ce que l’on soit sûr que l’infection ne se transmet pas.
Par ailleurs, le docteur Halfaya Zahra a indiqué que la campagne de vaccination au niveau de la wilaya de Sétif, qui a débuté le 3 février 2021, continue à s’étendre à travers l’ouverture de 193 centres de vaccination disséminés sur l’ensemble du territoire de la wilaya. Ce grand nombre d’espaces de vaccination permet d’accueillir les citoyens dans de bonnes conditions, et ce, loin des files d’attente.
L’opération a permis la vaccination de plus de 187 000 citoyens avec la première dose, et le nombre de personnes vacciné par la deuxième dose a atteint 27 mille citoyens vaccinés.