Le professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales (DAPM) au CHU Mustapha-Pacha, président du Syndicat des professeurs et chercheurs universitaires a appelé ce dimanche à la nécessité de déclarer l’état d’urgence sanitaire, qualifiant la situation épidémiologique de « catastrophique ».
Intervenant ce dimanche sur les ondes de la Radio nationale, le Pr Belhadj a mis en garde contre la hausse du nombre des cas de contamination, précisant que face à cette situation critique-les hôpitaux ne peuvent plus accueillir des nouveaux patients, en particulier en cette période ou nous constatons une forte demande d’oxygène.
Le directeur des activités médicales et paramédicales (DAPM) au CHU Mustapha-Pacha, a indiqué également que cette troisième vague de coronavirus touche même les groupes plus jeunes, y compris les nourrissons.
Rachid Belhadj a appelé à plus de fermeté dans l’application du protocole sanitaire, au vu de la saturation que connaissent les hôpitaux à cause de la propagation de la nouvelle souche « Delta », il a notamment mis en garde contre la négligence et le boycotte de l’opération de vaccination, soulignant que le nombre de contaminations est deux fois plus supérieur aux chiffres annoncés, révélant que la nuit dernière 18 décès ont été enregistrés au niveau de l’hôpital Mustapha Pacha, plus la contamination de 25 membres du personnel médical de l’hôpital.
L’invité n’a pas exclu de recourir à un appel aux étudiants et retraités pour se porter volontaires pour gérer la phase difficile provoquée par la troisième vague , qu’il a qualifiée de « médecine de catastrophe », appelant à l’adoption d’une stratégie de médecine d’urgence en déclarant l’état d’urgence sanitaire afin d’éviter les dérapages et les conséquences désastreuses et de permettre une bonne gestion de la situation épidémiologique.
Rachid Belhadja ajouté que « la première période de la pandémie visait uniquement les malades et les personnes âgées, tandis que la troisième vague s’est développée pour infecter tous les groupes, y compris les nourrissons, les adolescents et les jeunes adultes, ce qui a encore compliqué la situation épidémiologique, appelant au strict respect des mesures sanitaires.