11.208 projets de développement en faveur des zones d’ombre ont été reçu à travers l’ensemble du territoire national c’est ce qui a été annoncé aujourd’hui lundi, par le Médiateur de la République, Brahim Merad .
Dans un entretien accordé à l’APS, Merad a indiqué que “l’opération de production a démarré dans les zones d’ombre, à travers la réception de 11.208 projets sur un total de 24.126 projets financés, d’un coût de 323 milliards DA”, ajoutant que “43.198 projets avaient été recensés à travers 13.515 zones d’ombre à l’échelle nationale”.
Le nombre de projets destinés aux zones d’ombre et financés par l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM) s’élève à 4.499 micro-activités sur les 6.809 projets inscrits au niveau de l’Agence, a-t-il poursuivi, ajoutant que 3.012 des 4.032 projets inscrits au niveau de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE) avaient été validés en faveur des zones d’ombre dans 43 wilayas. L’Agence de développement social (ADS) compte, quant à elle, 278 projets.
Pour le Médiateur de la République, cette enveloppe financière “importante” consacrée à la réalisation des projets de développement dans les zones d’ombre “n’a jamais été déboursé auparavant”, d’où l’impératif d’exploiter ces fonds pour améliorer les conditions de vie, d’une part, et créer “des activités garantissant la pérennité de la production”, d’autres part, sans oublier les structures de loisirs tels les stades de proximité, piscines et autres…
Pour le suivi de ces projets, le même responsable a rappelé la mise en place d’un groupe de travail composé d’acteurs issus des différents départements ministériels, afin de débattre de la manière d’élaborer une plateforme numérique pour le suivi des programmes tracés et la création d’activités au niveau des zones d’ombre.
Dans ce contexte, une application digitale, prise en charge par le ministère de l’Intérieur, a été lancée en vue de “suivre périodiquement les réalisations au niveau de chaque zone d’ombre ainsi que le nombre d’emplois créés dans ces régions”.
Par ailleurs, le Médiateur de la République a fait état de la prise de toutes les mesures nécessaires pour une bonne coordination au niveau des wilayas dans l’objectif de définir les zones concernées qui pourraient devenir des régions pilotes encourageant les populations à la création de leurs propres activités en fonctions des capacités de chaque région.
Et de préciser que la politique du Président de la République consiste à impliquer le citoyen au processus de développement à travers son accompagnement pour aplanir les entraves auxquelles il fait face notamment au niveau des zones d’ombre disposant de grandes capacités, ajoutant qu’il y a des jeunes diplômés et des porteurs de projets dans ces régions, capables de créer des activités compatibles avec l’activité rurale de base.
Il a expliqué à ce propos, qu'”il y a un surplus de production dans plusieurs zones d’ombre en raison des capacités de stockage, de refroidissement et de commercialisation, ce qui a causé des dommages à ces produits”, soulignant la nécessité d'”assurer un accompagnement financier et de créer des micro-entreprises et des unités de production pour le stockage, et le refroidissement, pour profiter du produit et de sa valeur de base”.
Dans le cadre de la présentation des potentialités de ces zones, des expositions nationales sont organisées périodiquement pour faire connaitre les produits locaux, explique M. Merad, citant à titre d’exemple la figue de barbarie dont les huiles sont utilisées en cosmétique, et qui est à même de fournir d’importants revenus à ses exploiteurs.
Le Médiateur de la République a expliqué que les zones d’ombre figuraient au titre des dossiers les plus importants pris en charge par son instance, et qu’elles bénéficiaient d’un intérêt personnel de la part du Président de la République, qui “s’intéresse de près à ces zones et suit l’amélioration des conditions d’une vie décente dans ces régions”.
Il s’agit, essentiellement, de l’ouverture des routes, l’amélioration des conditions de scolarisation (transport, chauffage et restauration), l’amélioration des services de santé, l’approvisionnement en eau potable et l’alimentation en gaz naturel et éclairage public, soulignant que ces services étaient “nécessaires et non accessoires”.
Le même responsable a souligné que plusieurs projets d’investissement n’étaient pas entrés en vigueur en raison “de certains problèmes mineurs, obstacles administratifs et le manque de coordination entre les secteurs concernés”, ajoutant que ces problèmes devraient être résolus grâce à la coordination entre secteurs concernés et le travail “complémentaire et concurrentiel”.
Il a déploré, en outre, l’existence de certains projets presque finalisés, mais toujours pas entrés en service en raison de problèmes exigeant uniquement “une coordination”, citant à titre d’exemple des structures hôtelières au niveau des régions côtières et deux (2) abattoirs réalisés à Ain Taya (Alger) et Tamanrasset.
Evoquant l’intérêt accordé aux zones d’ombre grâce à l’intérêt que leur accorde le Président de la République, le Médiateur de la République a mis en avant la participation d’experts, de chercheurs et d’instituts de recherche à l’efforts visant à mettre en lumière ces zones et proposer des solutions à leurs problèmes.