Depuis quelques jours la question de la répartition du vaccin anti Covid-19 fait polémique. Selon l’OMS les pays à revenu faible sont confrontés à un manque de vaccin. Les responsables de cette organisation ont dénoncé à cet effet « le paternalisme » des pays riches. Face à cette situation, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a appelé, hier à un rôle accru du G20 pour assurer un accès équitable aux vaccins.
“J’appelle le G20 à jouer un plus grand rôle pour assurer un accès équitable aux vaccins entre les pays en fournissant des vaccins, en partageant les connaissances et l’expertise, et en soutenant les initiatives régionales, telles que l’Africa Vaccine Acquisition Task Team (AVATT)”, a déclaré M.Boukadoum au cours de son intervention à la réunion des ministres des affaires étrangères du G20 qui se tient à Matera en Italie.
Le Dr Bekkat Berkani, ancien membre du Comité scientifique en charge de la gestion de la pandémie en Algérie et président du Conseil de l’ordre des médecins a donné l’entière raison au chef de la diplomatie algérienne.
« Notre ministre des Affaires étrangères a parfaitement raison de mettre l’accent sur cette situation paradoxale », a précisé le Dr Bekkat Berkani sur les ondes de la radio Chaine 3.
« Nous nous sommes rendus compte à travers cette pandémie que nous vivons que le monde est devenu un seul et unique pays par les relations internationales qui sont de plus en plus rapides du coup personne ne se trouve à l’abri », a ajouté le Dr Bekkat qui signale « un monopole flagrant et agressif par certains laboratoire détenteurs de la propriété de brevets de vaccins ».
Le Dr Bekkat Bekrani trouve, à ce propos, que la responsabilité est partagée. « Il est clair qu’il y a une responsabilité réciproque de tous les pays ou nous avons tous intérêt à ce que ce type d’infection transmissible voire même virale soit prévenu par des actions globales », a suggéré le spécialiste. Il a appelé, toutefois « les détenteurs de laboratoires industriels à garantir la disponibilité des vaccins afin de contenir la pandémie ».
D’après lui, « la latitude de se procurer les vaccins doit s’afficher de la part des producteurs ou des utilisateurs ». Il indique, toutefois, que cela est dans l’intérêt de tous étant donné que la classe « pauvre ne peut pas se procurer le vaccin ».
Le Dr Bekkat, accuse les laboratoires développés de « faire du profit une arme économique voire même un outil de pression ». De ce fait, « le monde a changé même pour la santé qui est devenue plus financière », a-t-il résumé.