Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a participe ce mardi , à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient les 29 et 30 juin sous la présidence de l’Italie, à l’invitation de son homologue italien, Luigi Di Maio.0
“Les participants aux travaux de cette réunion aborderont plusieurs questions liées à la consolidation de l’ordre mondial multilatéral et à la sécurité alimentaire ainsi qu’au développement durable et l’action humanitaire, notamment dans le continent africain, en tenant en compte des défis à relever suite à la pandémie de Coronavirus qui a touché le monde entier”, a indiqué mardi un communiqué du ministère.
“Lors de cette rencontre, M. Boukadoum a évoqué les positions de l’Algérie concernant ces questions ainsi que ses efforts visant à atténuer les retombées de la pandémie et à surmonter ses effets aux niveaux régional et international”, a précisé la même source.
e ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum a souligné que “si la communauté internationale veut arrêter la propagation de l’épidémie de coronavirus et construire un avenir meilleur et plus sûr pour tous, elle n’a qu’à renforcer un système multilatéral”.
Lors de son intervention, Sabri Boukadoum, a appelé, le G20 à jouer un rôle plus important pour assurer l’accès équitable des pays aux vaccins anti covid-19, indiquant que sans une vaste campagne vaccination, les économies africaines continueront d’être affectées négativement.
“J’appelle le G20 à jouer un plus grand rôle pour assurer un accès équitable aux vaccins entre les pays en fournissant des vaccins, en partageant les connaissances et l’expertise, et en soutenant les initiatives régionales, telles que l’Africa Vaccine Acquisition Task Team (AVATT)”, a déclaré le chef de la diplomatie algérienne .
“La pandémie de Covid-19 a révélé de nombreuses lacunes et faiblesses du système international, notamment un manque de solidarité qui entraîne actuellement des inégalités et des disparités dans l’accès aux vaccins contre la Covid-19”, relève-t-il.
“Les pays africains sont directement exposés à ce préjudice. Sans une vaste couverture vaccinale, les économies africaines continueront d’être affectées négativement par les contraintes et les restrictions”, ajoute le ministre.
Par conséquent, “les niveaux de pauvreté et d’insécurité alimentaire en Afrique devraient augmenter considérablement, créant un climat présentant un fort potentiel d’instabilité et de conflit”, met-t-il en garde.
Pour faire face à cette situation, le chef de la diplomatie algérienne a appelé le ” Groupe des Vingt à jouer un plus grand rôle pour assurer un accès équitable aux vaccins pour tous les pays en fournissant ce traitement, en échangeant des connaissances et des expériences, et en soutenant les initiatives régionales, à l’image de ce que le Groupe de travail pour les vaccins fait en Afrique”.
Boukadoum estime que “les effets économiques de la pandémie ont été sévères dans toutes les régions du monde, y compris en Afrique, où elle menace d’inverser la croissance économique qui a été réalisée au cours des quinze dernières années”.
Dans le même contexte, le ministre a ajouté : “Cependant, malgré ses effets négatifs de grande envergure, la crise actuelle crée de nouvelles opportunités importantes telles que la numérisation, l’unification des marchés et la coopération régionale”.
En conséquence, ajoute Boukadoum, ” les pays sont obligé de saisir toutes les opportunités disponibles, notamment la contribution des partenaires internationaux, dont le G20 dont le rôle a été jugé “très important” pour soutenir la relance économique des pays africains au regard de la propagation du Covid 19. ”
A cet effet,, Boukadoum a exhorté le G20 “à soutenir davantage les efforts en cours au niveau continental dans le but d’exploiter l’innovation, de promouvoir le développement inclusif et durable des industries alimentaires et rurales, ainsi que de réduire la fracture numérique”.
Le ministre a ajouté que “l’Afrique a contribué de manière significative à l’avancement du multilatéralisme à travers l’Union africaine et d’autres initiatives continentales qui ont envoyé un message fort de sensibilisation et de solidarité au-delà des frontières, et qui est passé d’une concentration sur les préoccupations de sécurité à une transformation sociale et économique.”
Boukadoum a saisi l’occasion pour évoquer l’initiative de l’Algérie, dont il a souligné qu’elle “continue d’adhérer aux valeurs de pluralisme telles que stipulées dans la Charte des Nations Unies, tant dans ses efforts pour promouvoir des solutions politiques et pacifiques aux crises dans son voisinage (Libye, Mali, Sahel et Sahara occidental) ainsi que dans ses nombreuses initiatives visant à promouvoir l’intégration économique, régionale et même continentale”.