A l’instar de la wilaya d’Alger, neuf autres wilayas sont concernés par le programme d’urgence d’alimentation en eau potable (AEP) qui a été mis en place par la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL), il s’agit des wilayas de Tipasa, Tizi Ouzou, Boumerdès, M’sila, Médéa, Oran, Tlemcen, Mascara et Ain Defla, c’est ce qui a été annoncé ce lundi par l’inspecteur des ressources en eau, Abdelaziz Aardjoun.
L’invité de la chaîne privée “El Chourouk News”a souligné que les wilayas qui sont concernées par ce programme sont alimentées des eaux de surface. Concernant Alger et ses environs, le système d’alimentation est basé sur 4 barrages, à savoir Keddara, Beni Amrane, Boukourdane et Asserdoune en cas de besoin, outre trois systèmes d’approvisionnement permettant, en temps normal, de produire 1,2 million m3/jour.
L’inspecteur a annoncé que Cosider s’est lancée dans la réalisation de quatre stations de dessalement d’eau de mer qui entreront en service en juillet et août avec une capacité de 37.500 m3/jour en vue de renforcer le service public d’eau à Alger et ses environs. Il ajoutera que Sonatrach travaille actuellement à l’achèvement de quatre grandes stations de dessalement à l’est d’Alger d’une capacité de 150 000 m3, car la plupart des communes de l’est d’Alger sont alimentés des eaux de barrages.
Pour les régions de l’ouest du pays, la réalisation du projet relatif à la séparation de la station de dessalement d’El Magtaa de la canalisation de “MAO” sera engagée pour le réceptionner en juillet, à travers une double alimentation, notamment après la séparation des deux sources (MAO et la station d’El Magtaa) qui devra assurer l’alimentation de la rive est d’Oran.
En outre, il sera procédé à la réhabilitation de la station d’El Magtaa pour la production de 500.000 m3/ jour pour l’alimentation en eau potable des wilayas d’Oran, Mascara et Relizane ainsi que le transfert d’eau du barrage de Oued El-Teht à Mascara en vue de l’alimentation des communes de Ain Farah, l’agglomération de Ain Bouras, Oued El Abtal et Sidi Abd el Djebbar.
Pour sa part le secrétaire général du ministère des ressources en eau, Smaïl Amirouche, a indiqué lors de son passage sur les ondes de la Radio Chaîne III, que “depuis trois années, il y a eu une réduction drastique des précipitations, principalement dans les régions Centre et Ouest du pays, tandis que la région Est reste mieux arrosée. Il s’agit d’une réduction de 35 à 40% par année, ce qui a engendré une diminution drastique des volumes d’eau, emmagasinés dans les barrages , explique le secrétaire général . En revanche, pour le Centre du pays et l’algérois, la situation est plus complexe, reconnait Smaïl Amirouche.
Les six barrages autour de la capitale sont à moins de 15% de remplissage
Le secrétaire général du ministère des Ressources en eau a indiqué que “personne ne maitrise les cycles hydrologiques “.
Pour parer à l’urgence, un vaste programme est lancé, principalement dans l’algérois. Jusqu’à présent, 170 forages ont été lancés et encore 120 autres sont prévus », annonce le responsable. Une solution opérationnelle à court terme puisque “le délai moyen de réalisation d’un forage avec ses équipements, raccordé à l’électricité et aux canalisations, est de l’ordre de deux mois, au maximum”, précise-t-il.
Dans le même contexte, l’invité a indiqué que “des entreprises publiques et privées sont mobilisées pour les réaliser dans l’immédiat, les financements nécessaires ont été mobilisés par le Gouvernement et les travaux se déroulent correctement sur le terrain”. Ajoutant que le ministére des ressource en eaux est train de développer des solutions techniques, en collaboration avec l’Agence nationale des ressources hydrauliques, pour la réalimentation artificielle des nappes, notamment dans la nappe de la Mitidja.
A plus long terme, la stratégie retenue par les pouvoirs publics c’est l’augmentation des stations de dessalement. « L’objectif, d’ici 2030, c’est d’assurer à hauteur de 50% les besoins en eau potable à partir du dessalement d’eau de mer », annonce le responsable