Depuis plus de cinq mois, l’Algérie a lancé la campagne de vaccination anti Covid-19. Les spécialistes et les autorités sanitaires se mettent, toutefois, à exhorter les citoyens à l’effet de se faire vacciner.
Intervenant sur les ondes de la radio Chaine 3, le Pr Fawzi Derrar, directeur général de l’Institut pasteur en Algérie a déploré « une réticence des citoyens quant à la vaccination ». Cela, se passe-t-il précisé, « malgré l’élargissement de la vaccination dans les espaces publics et sous les chapiteaux ». Le DG de l’IPA explique cette réticence par le fait de « s’interroger sur l’après vaccination ». Cependant, ce qui importe, selon lui, c’est la disponibilité du vaccin.
Pour le spécialiste, « le bout du tunnel passe » essentiellement, par la vaccination. « Le seul moyen de sortir de cette crise épidémiologique est d’accélérer la vaccination », a estimé l’invité de la rédaction de la Chaine 3 qui fait remarquer que la réticence des citoyens en vers la vaccination « complique la situation en Algérie notamment avec l’apparition des variants du Coronavirus ».
« Bref, l’essentiel est que cette vaccination est là pour sauver des vies », a-t-il dit sur les ondes de la radio nationale, en rappelant, « chaque jour on enregistre des morts à travers le monde et cette mortalité ne peut être vaincue, selon l’OMS que par un retour à l’acte préventif primaire qui a aidé à éradiquer des maladies par la vaccination ». Pour lui, « le bout du tunnel passe par la vaccination massive ».
Pour ce qui est de l’éventualité de rendre la vaccination obligatoire, le Pr Derrar trouve que l’adhésion à ce processus « par conviction » est la plus idéale même si la situation exige que le maximum des personnes soient vaccinées. « Cette adhésion va amener des taux satisfaisants de vaccinés », préconise-t-il.
A ce propos, le Pr Derrar a noté que la vaccination avait « fait survivre des générations menacées par des maladies gravement mortelles dans le monde ». Donc, a-t-il commenté, les effets de cet acte remontent à « des siècles ».
Le Pr Derrar, n’a toutefois, pas manqué de dire que le débat portant sur l’obligation de la vaccination « est lancé d’ores et déjà dans certains pays ». « On s’y achemine, de toute façon, progressivement avec l’exigence du pass-vaccinal (ou passeport vaccinal) à l’échelle internationale », a-t-il ajouté lors de son passage sur les ondes de la Chaine 3.