Le Directeur général du contrôle économique et de la répression de la fraude (DGCERF) au ministère du Commerce, Mohamed Louhaidia, a indiqué, ce mardi qu’une décision a été prise, à tous les niveaux, pour empêcher l’entrée de la cargaison de blé avarié importée récemment en provenance de la France, et ce, « quels que soient les résultats des analyses d’échantillons ».
S’exprimant sur les ondes de la Chaine 1 de la Radio nationale, Louhaidia a rappelé que le ministre du secteur de tutelle (l’Agriculture) avait fourni des informations détaillées concernant l’expédition de blé avarié, récemment importée de France après avoir constaté la présence d’un animal à l’intérieur.
Mais, a-t-il détaillé, en ce qui concerne le travail du secteur du ministère du Commerce, pas question pour que les services de contrôle autorisent l’entrée sur le marché et la commercialisation d’un produit non conforme, quelle que soit sa nature ou sa provenance.
« Car la protection des consommateurs est une ligne rouge qui ne peut être franchie », a-t-il insisté.
Il a ajouté que les services de contrôle aux frontières, et à tous les niveaux, ont exprimé leur refus catégorique à l’entrée de la cargaison en question sur le marché national quels que soient les résultats des analyses d’échantillons, arguant de la découverte d’un cadavre d’un animal dont la consommation est interdite selon la religion musulmane.
Concernant la décision d’autoriser l’importation de voitures de moins de trois ans, Louhaidia a expliqué que les matériaux industriels sont soumis à un contrôle au niveau du laboratoire national d’essais de Sidi Abdellah, indiquant qu’il est en train de développer et d’acquérir les équipements et mécanismes nécessaires au laboratoire pour prendre en charge les aspects les plus importants de l’analyse liés aux matériaux industriels proposés sur le marché, y compris les voitures.
Mohamed Louhaidia a évoqué le bilan de son secteur au cours des premiers cinq mois de l’année en cours, expliquant que plus de 678 000 interventions des agents de contrôle ont été enregistrées, ce qui a entraîné l’enregistrement de plus de 53 000 violations et l’émission de plus de 50 000 dossiers de poursuites judiciaire contre les commerçants contrevenants, alors que la valeur des marchandises saisies s’élève, selon le même responsable, à plus de 773 millions de dinars et soumettant plus de 4 000 propositions de fermeture administrative des commerces réfractaires.
D’autre part, le même responsable a révélé que 35 laboratoires ont été mis en place et que cinq autres laboratoires seront reçus à l’avenir dans le cadre d’un programme qui vise à réaliser, au minimum, un laboratoire de contrôle dans chaque wilaya, afin de renforcer les mécanismes de contrôle des marchandises sur le marché et aussi celles exportées à l’étranger.
En parallèle, un programme est en préparation pour l’accréditation de ces laboratoires au niveau de l’organisme d’accréditation « ALGERAC », où, la semaine prochaine, des certificats d’accréditation seront accordés pour 8 laboratoires tandis que 14 autres sont programmés au cours de cette année.
Hamid Mecheri