Le bilan des cas de Coronavirus en Algérie reste élevé. Il y a quelques jours les contaminations ont frôlé les 400 cas par jour, un chiffre qui atteint le pic, selon les spécialistes.
Selon le bilan publié par le ministère de la Santé, le nombre quotidien des patients étant en réanimation reste autour de 25 à 28 patients. Etant donné que les services de réanimation reçoivent chaque jour des cas de Coronavirus tant de questions se posent.
Contacté par Info Maghreb, le Pr Mustapha Khiati, président et fondateur de la Fondation national pour la promotion de la santé et du développement de la recherche en Algérie a estimé que les services de soins intensifs restent toujours « insuffisants ». Pourquoi ? Selon le Pr Khiati, il s’agit d’un « déficit dans l’encadrement et un déficit en structures ».
« Il n’y a pas beaucoup de lits de réanimation et il y a également une fuite de réanimateurs. Ceux qui sont bien formés travaillent à l’étranger parce qu’ils sont mieux payés, ce qui fait que nous n’avons pas une grande couverture », a expliqué le Pr Khaiti à Info Maghreb.
Toutefois, notre interlocuteur a tenu à préciser que « beaucoup d’efforts ont été fournis depuis le début de la pandémie en Algérie vue l’importance des services de réanimation ». En revanche, « le manque est toujours enregistré », a-t-il ajouté.
« La chaleur n’a pas d’impact sur la propagation du Coronavirus » :
D’après le Pr Mustapha Khiati, le Coronavirus n’est point saisonnier. Autrement dit les cas ne dépendent pas d’une baisse ou d’une hausse de température.
« Si on revient un peu en arrière on peut constater que durant l’été passé, il n’a pas semblé pas que la chaleur ait joué un rôle dans l’augmentation ou la baisse des cas », a exposé notre interlocuteur.
Dans ce contexte, le Pr Khiati trouve que la situation épidémiologique en Algérie est « stable » depuis quelques mois. Pour cela, il « ne voit pas pour le moment une nécessité de faire vacciner les enfants ». Le Pr Khiati, propose de se concentrer les efforts de vaccination sur les personnes âgées et celles qui ont des maladies chroniques car ce sont les catégories les plus exposées aux dangers du virus». « Si on arrive à faire vacciner ces personnes on aura protégé une grande partie de la population puisqu’il s’agit de près de 7 millions d’individus», a-t-il poursuivi en ajoutant que l’Algérie n’a pas « une grande quantité de vaccin ».