Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Chorfi, a affirmé que les résultats du scrutin des élections législatives pourraient ne pas être annoncés avant les 96 heures, conformément à la loi, ajoutant que l’opération de dépouillement sera « compliquée » par rapport aux élections précédentes.
En effet, conformément à la nouvelle loi électorale, une autre méthode de dépouillement et de calcul des voix des électeurs a été adoptée dans la législation 2021, ce qui garantit la transparence et l’intégrité du processus électoral.
Parmi les nouvelles mesures les plus importantes adoptées au cours du processus de dépouillement figure la préparation d’un rapport initial devant être approuvé par l’ensemble du bureau, en plus de l’adoption de deux étapes dans le dépouillement, en tenant compte du vote proportionnel dans les listes ouvertes.
Le représentant de l’Autorité nationale des élections de la wilaya de Bordj Badji Mokhtar, Elias El Dahabi, a expliqué que « la première étape du tri concerne les listes, et que la deuxième étape concerne le nombre de candidats. Le candidat qui remporte le plus grand nombre de voix est celui qui obtient le siège parlementaire ».
Elias El-Dahabi a ajouté que « le nouveau système de dépouillement s’effectuera en deux étapes, la première en fonction des listes et du nombre de sièges remportés par chaque liste, la deuxième concernera la révision de chaque bulletin ainsi que le calcul des points obtenus par le candidat selon les voix des citoyens ». Il précisera que « le dépouillement sera compliqué par rapport à l’ancien système, à savoir la liste fermée ».
« Ainsi, l’annonce des résultats prendra plus de temps, car la réception des procès verbaux de dépouillement dure entre 3 et 4 jours, c’est pourquoi les résultats des législatives peuvent ne pas être annoncés avant les 96h », conformément à la loi organique des élections.
L’Autorité « ne ménagera aucun effort pour réduire cette durée (96 heures) dans la mesure du possible, ce à quoi aspirent les électeurs et les candidats en particulier », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, le professeur de droit public à l’Université d’Alger, Ahmed Dkhinissa, a expliqué que « les superviseurs du processus électoral retirent les coefficients avant le dépouillement, que l’on obtient en divisant le nombre d’électeurs par le nombre de sièges. Là, les sièges remportés apparaissent tandis que les listes qui n’ont pas obtenu 5 % des voix sont exclues, alors qu’au sein de la même liste les superviseurs procèdent à la classification des candidats en fonction du nombre de votants ».
« Dans le cas où deux candidats d’une même liste seraient ex aequo, la priorité sera donnée au plus jeune, et s’il s’agit d’un homme et d’une femme, la priorité sera donnée à la femme, et s’il y a une égalité entre deux candidats de deux listes différentes, la prérogative sera donnée au plus jeune », ajoute M. Dkhinissa.
Sur le déroulement de l’opération électorale, rappelons que le président de l’ANIE a affirmé qu’elle s’est déroulée dans de « bonnes conditions ». « Les électeurs ont pu accomplir leur devoir électoral pour choisir les candidats aptes à servir l’Algérie et non pas leurs intérêts personnels », a-t-il poursuivi.
S’agissant des dépassements relevés par les coordonnateurs de l’ANIE durant l’opération électorale, M. Charfi a indiqué : « Rien à signaler, à l’exception d’un ou deux cas liés à l’atteinte aux droits des candidats, sur lesquels la justice tranchera ».