L’Algérie est repassée au-dessus de la barre des 300 cas quotidiens de Coronavirus. Selon le bilan rendu public, lundi, par le ministère de la Santé, 325 nouvelles infections ont été enregistrées. Un chiffre en hausse par rapport à celui de samedi.
Pour un nombre de spécialistes parmi lesquels le Pr Djidjik, invité de la télévision publique, la situation est « stable », avec « une légère augmentation ». Un avis qui semble être partagé par le Pr Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM).
Contacté, ce mardi, par Info Maghreb, le Pr Khiati a estimé que la situation épidémiologique est « relativement stable malgré une légère augmentation ». Pour notre interlocuteur, cette hausse ne peut être qualifiée de rebond.
«On ne peut parler de rebond étant donné que la situation est fluctuante où il n’y a pas une augmentation marquée des cas de contamination, puisque depuis deux ou trois mois nous sommes toujours autour de 180 et 250 cas », a précisé le Pr Mustapha Khiati dans un entretien accordé à « Info Maghreb ».
« A présent on ne peut parler que d’une situation fluctuante mais non d’une nouvelle épidémie ou d’un rebond », réitère le Pr Mustapha Khiati qui propose de patienter pour voir si la situation reste la même dans les prochains jours. Il s’est montré toutefois réservé quant à dire que la situation est maitrisée. « Celle-ci est relativement stable, notamment dans un contexte de campagne électorale. Il n’y a pas d’ascension significative d’infections, donc la campagne n’a pas influencé la situation épidémiologique », a-t-il exposé.
A ce propos, le Pr Khiati a écarté pour le moment la possibilité d’aller vers le durcissement des mesures de confinement. Cependant, cette hypothèse reste présente dans le cas où les contaminations prennent une montée significative. « Le Comité scientifique et le gouvernement ont toujours adapté les mesures en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique. Dans le cas d’une hausse considérable, c’est sûr que d’autres mesures seront prises. Plus la situation se détériore, plus les mesures deviendront plus strictes. Pour l’instant, je ne pense par qu’il y ait lieu de prendre des mesures particulières, en dehors des mesures standards », a argüé le Pr Khiati.
Pour ce qui est de l’immunité collective, notre interlocuteur a dit que celle-ci est « loin d’être atteinte pour l’instant ». « Puisque l’immunité collective, a-t-il soutenu, nécessite que 70 % de la population soit vaccinée ». A priori, a-t-il poursuivi, « il faut protéger les catégories de personnes les plus exposées au danger de contamination, à savoir celles qui souffrent de maladies chroniques ».