L’Algérie a enregistré durant le mois de mai, 97 cas du variant britannique, 15 cas du variant indien, selon le dernier bilan rendu public par l’Institut Pasteur (IPA).
Au total 636 personnes ont contracté les nouveaux variants du Coronavirus depuis leur apparition en Algérie, a déclaré le membre du Comité scientifique le Pr Riyad Mahiyaoui. Un bilan qui semble inquiéter l’interlocuteur de la Radio régionale de Sétif.
« Nous avons enregistré 636 cas des variants du Coronavirus et cela nous fait peur car le nombre augmente rapidement », a précisé le Pr Mahiyaoui lors de son passage sur les ondes de Radio Sétif, ajoutant que c’est la raison qui a « fait qu’une stricte surveillance soit imposée aux personnes en provenance de l’étranger, notamment ceux qui viennent d’Asie de crainte qu’ils soient porteurs du virus».
Le Pr Mahiyaoui s’est montré totalement méfiant quant à cette situation marquée par l’apparition des nouvelles souches en Algérie. Dans ce sens, il a tenu à souligner que « depuis quatre mois l’Inde avait pu contenir le virus, cependant 4 000 personnes sont chaque emportées par le virus ». C’est pourquoi, a-t-il expliqué « il ne faut pas négliger la situation ».
Evoquant le protocole sanitaire prévu pour être appliqué dés la réouverture de l’espace aérien, le Pr Mahiyaoui s’est dit « compréhensif » par rapport à la réaction des ressortissants algériens. Ces derniers ont exprimé leur mécontentement des mesures adoptées pour la reprise des vols. Pour eux, ce protocole est « drastique », chose avouée par notre interlocuteur le Pr Khiati dans un entretien accordé à Maghreb Info.
« Nous comprenons et ressentons parfaitement la situation dans laquelle se retrouve la communauté algérienne à l’étranger. Nous leur demandons un peu plus de patience et d’aide », a dit le Pr Mahyaoui sur les ondes de Radio Sétif.
A ce propos il n’a pas manqué de souligner « que le protocole sanitaire, défini à l’effet de la reprise des vols, est nécessaire pour protéger les voyageurs et leurs familles ». « Nous sommes obligés de l’appliquer pour des buts préventifs », a argué le spécialiste Mahiyaoui.
Le membre du Comité scientifique n’a, en revanche, pas écarté la possibilité « de reconsidérer les mesures adoptées pour la réouverture partielle des frontières ». Cette reconsidération est selon lui, conditionnée par « le bon déroulement des choses ». Pour ce qui est du vaccin, le Pr Mahiyaoui a dit que « tout le monde, et sans exception, est tenu de se faire vacciner y compris ceux qui ont reçu le vaccin en deux doses ». Il a rassuré, dans ce volet « qu’aucun décès ou effet secondaire n’a été enregistré depuis le lancement de la compagne de vaccination ».
S’agissant des examens de fin d’année, le membre du Comité scientifique a affirmé qu’ « un protocole sanitaire spécial a été mis en place ». D’après lui l’Algérie est prête à organiser « les épreuves dans des conditions sanitaires sûres ».