Le ministre des Ressources en eau, Mustapha Kamal Mihoubi, a affirmé ce lundi, que la seule alternative à l’heure actuelle au déficit de l’eau, réside dans le dessalement de l’eau de mer et dans la réutilisation des eaux usées.
Invité lundi à l’émission «Radio Forum», le ministre des Ressources en eau a expliqué que cette stratégie s’inscrit dans la nouvelle vision adoptée par le secteur, avec comme but l’économie de l’eau en rationalisant son utilisation et en limitant son gaspillage. Dans ce contexte, Kamel Mihoubi a indiqué que « l’Algérie dispose actuellement de 11 usines de dessalement d’eau de mer, dont dix produisent 2 millions de mètres cubes par jour » a-t-il fait savoir. Mihoubi a ajouté que le secteur s’efforce de porter le nombre de stations à environ 20 d’ici l’horizon 2030 afin de compenser l’eau des barrages, qui sera réorientée vers l’agriculture.
Aussi, Mihoubi a révélé que « la problématique du stress hydrique n’est pas nouvelle du fait que la région sud de la méditerranée est exposée, notamment notre pays, à un climat semi aride et le déficit tourne autour de 20-30% en moyenne depuis trois ans au moins. Les précipitations pluvieuses en Algérie diminuent aussi progressivement depuis vingt ans, ce qui nécessite l’application de la stratégie d’économie de l’eau en raison de ses répercussions positives en ce qui concerne le comportement des consommateurs en premier lieu.
Concernant les fréquentes coupures d’eau, le ministre a attribué cela à la surcharge de certains réservoirs qui dépassent leur capacité, en plus des fuites que les services compétents s’emploient à réparer, soulignant que cette situation sera éliminée dans les prochains jours. Concernant l’approvisionnement en eau dans les zones ombragées, Mihoubi a indiqué que ces zones ont bénéficié de 3 110 projets et qu’une enveloppe financière de 330 milliards de dinars leur a été allouée. « Les Algériens consomment annuellement un volume compris entre 3,6 et 4 milliards de mètres cubes, dont 30% proviennent de barrages, tandis que le reste provient de puits et d’usines de dessalement d’eau de mer ».