Le Directeur de la protection des végétaux et des contrôles techniques au ministère de l’Agriculture et Développement rural, Rabeh Filali, a révélé que l’Algérie a exporté 50 mille tonnes de produits agricoles au cours du premier trimestre de l’année courante alors que les exportations en fruits et légumes ont dépassé les 100 mille tonnes l’an passé et ce, en plein pandémie de Coronavirus.
Filali a expliqué, lors de son passage aujourd’hui à l’émission « l’Invité du matin » de la chaîne 1 de la radio algérienne, que l’exportation de 50 000 tonnes de produits agricoles au cours du premier trimestre de l’année 2021 interviennent suite aux nouvelles mesures de facilitation établies à l’endroit des acteurs du secteur que se soit niveau des points de passage qu’à celui des douanes. Filali indique que la feuille de route approuvée par le Ministère de l’Agriculture allant de 2020 à 2024 est basée sur la garantie de l’abondance de la production selon les normes de qualité applicables au niveau international, et ce, afin d’assurer la vente externe du produit national. « Une mise au point qui nécessite la légalisation de ce processus en préparant rapidement un modèle de contrats qui devra être conclu à l’avenir entre les agriculteurs et les concessionnaires du secteur de l’exportation afin d’atteindre le professionnalisme dans ce domaine » a-t-il ajouté .
La hausse du prix de la pomme de terre revient à la spéculation
Concernant la politique actuellement adoptée dans le secteur de production de semences, Filali a souligné que le ministère avait pris un certain nombre de mesures visant à réduire la quantité de semences importées et à élargir les superficies allouées à la production locale de 80 pour cent, en particulier sur la production de pomme de terre. « Les besoins en semences pour produire de la pomme de terre sont estimés à 450 000 tonnes par an, alors que seulement 50 000 tonnes de ces semences ont été importées au cours de l’année écoulée, soit une économie de 30 millions de dollars » a indiqué l’intervenant.
L’invité du matin a révélé que 80 pour cent des superficies destinées à la culture de la pomme de terre, estimées entre 150 et 160 000 hectares, utilisent actuellement des semences locales, les qualifiant de bonnes et moins chères que les semences importées. « Les semences produites localement sont vendues aux agriculteurs à 50 dinars le kilogramme, tandis que le prix des semences importées atteignait 140 dinars » s’est t-il insurgé.
En outre, et concernant la hausse des prix des pommes de terre sur le marché en raison notamment du coût élevé des semences, le directeur de la protection des végétaux et des contrôles techniques au ministère de l‘Agriculture et Développement rural a démenti la réalité de cette hausse soulignant que le marché actuel est fournie avec de la pomme de terre produite en octobre et Novembre, et que les agriculteurs ont utilisé des semences locales. « La hausse insensée du prix des pommes de terre est due à la spéculation et au profit » a-t-il confirmé.