Afin de répondre aux besoins sanitaires, humanitaires ainsi que pour les programmes de développement, une somme de 148 millions de dollars a été mobilisée durant l’année 2020 par le Système des Nations unies (SNU) en Algérie auprès de différents partenaires.
Selon le rapport annuel des Nations unies portant sur le bilan 2020 de la coopération entre l’Algérie et le système onusien, il est rapporté qu’une mobilisation exceptionnelle de ressources en Algérie a englobé, 60 millions USD alloués à l’urgence sanitaire dans le cadre de lutte contre la Covid-19 , 55 millions USD pour l’action humanitaire et l’appui aux réfugiés/migrants et 33 millions USD affectés aux programmes de développement.
Aussi, concernant les ressources offertes par le système onusien dans la lutte contre le Coronavirus, 50 millions USD ont été mobilisés auprès de l’Union européenne par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), destinés à renforcer les structures hospitalières par l’acquisition de matériel médical et d’équipements de protection pour le personnel. En plus du SNU, l’UNICEF, l’OMS, le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que l’ONUSIDA ont contribué financièrement dans la prise en charge des équipements médicaux, des réactifs ainsi que pour appuyer la continuité des services de prévention du VIH.
Par ailleurs, les programmes de développement, ont aussi mobilisé un montant de 16,1 millions USD pour le secteur économique, 13,4 millions USD pour l’environnement, 37 millions pour le social et 0,5 million USD pour la gouvernance.
Outre les contributions financières, le SNU a élaboré une analyse sur l’impact socioéconomique de la crise de la Covid-19 en collaboration avec le Bureau de la Commission Economique pour l’Afrique. Des enquêtes de ménages et d’entreprises ont été également lancées pour évaluer l’impact socioéconomique de la pandémie en partenariat avec le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) et plusieurs autres ministères.
Atténuer l’impact sanitaire et socioéconomique
Jouant un rôle de co-facilitateur pour la mise en œuvre de la réforme du Système de Développement de l’ONU, « l’Algérie, et grâce à un système de santé solide et des mesures d’aide pour la prise en charge des effets de la pandémie, l’Algérie a pu atténuer l’impact sanitaire et socioéconomique, notamment sur les personnes les plus vulnérables », a souligné en outre le coordonnateur résident du Système des Nations unies en Algérie, Eric Overvest, dans son avant-propos, tout en rendant hommage à toutes les personnes mobilisées pour assurer la continuité des services durant la période de confinement.
En outre, le SNU dévoile son intention d’élaborer un Cadre de Coopération de « nouvelle génération » (UNSDCF) pour la période 2022-2026, qui sera ancré dans l’Agenda 2030 et devra contribuer à accélérer les progrès vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) et répondre aux priorités nationales de développement de l’Algérie, telles que définies par le Plan d’action du Gouvernement 2020-2024.
En parallèle, le SNU envisage aussi de poursuivre les actions consacrées à la riposte sanitaire, mettre à exécution les programmes déjà entrepris pour renforcer la résilience des catégories vulnérables à travers plusieurs thématiques, notamment celles liées à la protection des plus vulnérables, au développement de l’entreprenariat des jeunes et des femmes et au soutien des PME, a mentionné le rapport, et ce, en plus d’agir tant au niveau du développement des compétences, que sur les mécanismes d’insertion et d’orientation pour la création d’activités nouvelles notamment dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, et de l’économie verte et circulaire.