Selon le professeur Djamel Djenaoui, chef de service ORL à l’hôpital Mustapha Bacha, l’Algérie a besoin chaque année d’un millier d’implants cochléaires (appareil ultra-miniaturisé qui permet d’améliorer l’audition) pour réaliser les opérations pour malentendants. Un chiffre important qui selon les experts et les professionnels du secteur, nécessite la mise en place de centres spécialisés afin de fabriquer localement ce dispositif auditif, puisque les cinq entreprises privées spécialisées dans l’importation de ces appareils ne suffisent pas à couvrir la demande nationale.
En effet, le Pr, Djenaoui déclare que l’Algérie a besoin d’au moins un millier d’implants cochléaires par an, alors que le nombre d’opérations effectuées ne dépasse pas le seuil de 400 greffes par an, d’où l’urgence de mettre en place des centres spécialisés dans le traitement des malentendants.
Par ailleurs, l’ingénieur spécialisé en maintenance d’appareil d’implant cochléaire, Noureddine Chemala, a mis l’accent sur la nécessité de fabriquer localement les appareils nécessaires à cette catégorie de malentendants afin de couvrir le déficit constaté, ce qui, selon lui, nécessite l’obtention d’une licence et l’approbation des sociétés mères spécialisés dans la fabrication de ces dispositifs médicaux.
En outre, il est utile de rappeler que les opérations d’implants cochléaires en Algérie ont commencé en 2003. Ce dispositif chirurgical extrêmement délicat qui consiste à introduire une électrode au niveau de l’oreille interne est utilisé en cas de surdité profonde bilatérale, congénitale ou acquise. A ce jour, près de quatre mille opérations de transplantation ont été effectuées. Aussi de grands efforts sont déployés pour augmenter le nombre d’opérations d’implants cochléaires en Algérie, et ce, en vue de la demande croissante. Une requête qu’a prise en compte le précédent de la république, qui a instruit ce secteur, à réaliser un centre médical national, pour la prise en charge des aveugles et des malentendants.