Le Conseil de sécurité de l’ONU va se réunir aujourd’hui mercredi pour discuter du conflit au Sahara occidental, sur fond de tensions et de difficultés à nommer un nouvel émissaire onusien, dont les efforts de relancer le processus politique sont torpillés par le Maroc.
Il sera question pour le Conseil de sécurité de discuter des moyens de redynamiser le processus politique en vue de résoudre le conflit au Sahara occidental.
A la lumière des derniers développements au Sahara occidental, le membre du Secrétariat national du Front Polisario en charge de l’Europe et de l’Union européenne, Bachir Oubi Bouchraya, indique ’Organisation des Nations Unies a failli à ses obligations envers le peuple sahraoui qui a attendu, trente années durant, l’organisation d’un référendum qui n’a jamais vu le jour, en précisant que maintenant «il faut absolument changer d’approche».
Intervenant, ce mercredi sur les ondes de la Chaine 3, Bachir Bouchraya a expliqué que « cette nouvelle approche devrait se faire sur la base de la volonté de résoudre le conflit en conformité avec le droit international et les aspirations légitimes du peuple sahraoui ».
Désormais, il y a nécessité d’ « une vision profonde du Conseil d’élaborer un nouveau cadre plus sérieux pour les négociations entre le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) », a-t-il soutenu.
Le diplomate sahraouie a rappelé, que “le Front Polisario reste attaché au choix d’une solution juste et pacifique basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, la liberté et l’indépendance, et qu’il est disposé à coopérer dans le cadre de la feuille de route établie par l’Union africaine (UA) et son Conseil de paix et de sécurité (CPS)”.
Il rappelle que c’est l’occupation marocaine qui a signé l’arrêt de mort du plan de règlement ONU-UA au Sahara occidental après l’avoir auparavant achevé politiquement en se dérobant à l’organisation du référendum d’autodétermination.
« Le peuple sahraoui amorcera avec la même clairvoyance et le même cadre légal qui lui est reconnu, cette nouvelle page de son combat légitime qui a pris le départ d’El Guerguerat, suite à la violation par l’occupation marocaine de l’Accord de cessez-le-feu, à travers l’attaque militaire contre les civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement devant la brèche illégale dans le mur de la honte au sud-ouest du Sahara Occidental », conclut-il.