Le chef de la diplomatie sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek, a accusé la France de la non-application de l’accord marocain sahraoui, lié à la tenue du référendum d’autodétermination, ainsi que d’avoir empêché l’élargissement du mandat de la MINURSO de surveillance des droits de l’homme.
Lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’ambassade sahraouie en Algérie, Mohamed Salem Ould Salek a souligné que “le soutien franco-marocain qui empêche la mise en œuvre de l’accord sahraoui-marocain sur les territoires occupés. ”
Le ministre sahraoui a souligné que le peuple sahraouis “est soumis aux méthodes et types d’oppression les plus horribles et à la torture brutale, comme c’est le cas pour la situation des prisonniers civils dans les prisons marocaines”.
Mohamed Ould Salek a attribué la non-application des décisions de la Cour de justice européenne par l’Union européenne pour mettre fin au pillage et au vol des ressources naturelles du désert à l’obstruction française.
Ould Salek a appelé la France à jouer le rôle qu’on attend d’elle “en tant que pays ayant des relations historiques avec tous les peuples et pays de la région”, expliquant que ce serait “en cessant de soutenir aveuglément l’agression marocaine et en imposant et en respectant la frontières qui étaient de sa ligne. ”
Le diplomate sahraoui a également appelé la France à “contribuer à la paix et à la stabilité en Afrique du Nord-Ouest”, soulignant que sans eux, il est impossible de parler de coopération, de développement et d’intégration économique ou politique.
Mohamed Salem Ould Salek, a revendiqué une adhésion pleine de la République arabe sahraouie démocratique aux Nations Unies, en tant qu’Etat membre, renouvelant la disposition de la RASD à appuyer les efforts de l’Organisation onusienne en vue d’accélérer la décolonisation du Sahara Occidental.
“L’Etat sahraoui revendique son siège aux Nations Unis puisque le Maroc qui dresse les obstacles à la tenue d’un référendum d’autodétermination, est convaincu que le peuple sahraoui est unanime sur son droit à l’indépendance et à sa souveraineté sur sa patrie et la terre de ses ancêtres”, a-t-il déclaré.