En colère et à bout de souffle, les syndicats de la santé, regroupant le SNECHU, le SNPSP et le SAP ont annoncé, hier dans un communiqué, « la tenue d’une journée de grève nationale le 7 avril prochain comme première action de protestation ».
Dénonçant mardi dernier, l’absence de concrétisation des promesses du président de la République Abdelmadjid Tebboune concernant la « restructuration totale du système national de santé » formulées en avril 2020, les trois syndicats de la santé, à savoir, le Syndicat National des Enseignants Chercheurs Hospitalo-Universitaire (SNECHE), le Syndicat National des Praticiens de Santé Publique ( SNPSP), et le Syndicat Algérien des Paramédicaux (SAP), annoncent de ce fait la tenue prochaine d’une grève nationale en guise de « première action de protestation ».
« Aujourd’hui, le constat demeure amer. Aucune perspective », déplorent les syndicats de la santé dans un communiqué publié sur le compte Facebook de Lyes Merabet, président du syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP).
« Après une année de lutte continue contre la pandémie Covid-19, le personnel de la santé, épuisé, tous corps confondus, est déçu de la non-concrétisation sur le terrain des différentes directives du président de la République concernant l’amélioration des conditions de travail ainsi que la situation socio-économique de ce corps », affirment les syndicats.
« Manque de moyens et aucune des mesures n’a vu le jour »
« Aucune de ces mesures n’a vu le jour ; pire encore même l’octroi de la prime d’encouragement prodiguée par le plus haut responsable de l’État comme mesure incitative se voit gelée depuis le mois de septembre 2020 », dénonce le communiqué, soulignant que « l’inflation galopante a totalement érodé le pouvoir d’achat des soignants entraînant la détérioration du niveau de vie ».
Les syndicats de la santé Snechu, SNPSP et le Sap, rappellent dans ledit communiqué, qu’ils avaient déjà tiré la sonnette d’alarme en juillet 2020 quant à la gestion catastrophique de la crise sanitaire par la tutelle, sans inclure les véritables acteurs sur le terrain mais aussi « les conditions de travail désastreuses et le manque de moyens. Au moment où nous espérions que toutes les revendications de nos adhérents pour lesquels nous militons depuis des années soient concrétisées, surtout après tous les sacrifices dont il font part depuis le début de la pandémie, voilà qu’à notre plus grande déception nous nous retrouvons au point zéro », déplorent ces syndicats de la santé.
« Au cours d’une réunion regroupant les trois syndicats, il a été décidé la tenue d’une journée de grève nationale le 7 avril 2021 comme première action de protestation », annoncent dans ce contexte les syndicats, précisant que « d’autres actions seront entreprises en cas de non satisfaction de nos revendications ».
