Santé économique oblige, le chef de l’Etat a, dans son discours lu par le Premier ministre aux assises nationales sur l’économie de la connaissance, exhorté à mettre en œuvre le programme de mise sur les rails d’un modèle économique développé basé sur la connaissance et l’innovation. Et ce plan de relance ne saurait se faire sans la contribution des actants, de la participation des acteurs indispensables à l’application de cette étude dont assure le président, qu’elle émane « d’une vision prospective élargie à partir d’un diagnostic minutieux de la société ».
Un sursaut pour surmonter les difficultés de l’heure exacerbées par une crise qui s’accentue à mesure que la dépendance de la recette des hydrocarbures s’amenuise de jour en jour liée à un marché pétrolier fluctuant et fragilisé depuis quelques années ; que la pandémie liée au nouveau coronavirus a aggravé depuis une année et que les lenteurs bureaucratiques s’avèrent coriaces à combattre, tout comme l’est cette lutte contre la corruption. Et cette opération de reprise s’attelle à s’assurer d’en jeter les jalons à travers un intérêt porté au volet de l’enseignement. Ce dernier étant au cœur du système éducatif, il est impératif de le munir de moyens et d’outils modernes qui puisent leur essence dans le technique et le technologique dont l’Algérie ne peut se départir. Déjà que notre pays accuse un grand retard en la matière malgré tous les efforts conjugués aux divers investissements dans le domaine que les pouvoirs publics mettent en branle. Pour répondre aux impératifs de l’heure et en écho aux appels des spécialistes économiques notamment, incitant à mettre en marche la machine technologique. D’où la nécessité d’une étroite collaboration entre le milieu universitaire et par ricochet celui de la recherche scientifique et les entreprises.
Un partenariat qui encouragerait l’esprit d’initiative, les jeunes start-up dans le viseur du gouvernement puisque l’actualité économique qui converge vers cette riche potentialité que possède le pays et qui fait tout autant parler d’elle, à travers moult projets prometteurs dans le secteur des services par exemple. Ces derniers sont portés par des volontés et des ambitions qui ne demandent qu’à être appuyées, au vu des problèmes rencontrés liés notamment au répondant administratif qui fait grincer la courroie de l’entrepreneuriat. Et le numérique vient à point nommé à la rescousse de ces jeunes qui s’investissent dans de nombreux domaines de la vie publique.
Pour preuve, des Algériennes et des Algériens sont partis fructifier leur savoir acquis au pays pour s’aventurer dans des expériences soutenues sous d’autres cieux et brillent d’une manière particulière. Pourquoi donc devoir former encore et encore, pour exporter vers un ailleurs ce qui peut aisément être rentabilisé chez nous ? Faire profiter l’économie nationale à travers l’université algérienne qui chaque année assiste à la sortie de milliers de promotion dans ces domaines scientifique, technologique. Pas moins de 400 ingénieurs dans ces branches sont diplômés annuellement à l’USTHB, rien que donc pour Alger, comptez avec ce nombre autant à travers les autres universités algériennes. Quel est donc l’avenir de ces jeunes qui ne demandent qu’à mettre en application leur acquis théorique au service d’entreprises pourraient bénéficier de ce savoir et capitaliser cette expérience humaine. Et maintenant que le côté juridique pour appuyer tout ce potentiel humain et infrastructurel est élaboré, quelle sera le sort de leur application sur le terrain ?