L’Algérie compte 225 Zones d’expansion touristique (ZET) d’une superficie dépassant 56.000 hectares dans différentes wilayas du pays et qui peuvent être affectées à la réalisation de projets, en vue de remédier aux insuffisances relevées en matière d’hébergement et pouvoir concrétiser le développement durable hors hydrocarbures.
Le directeur général du tourisme au ministère du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial, Moussa Benthamer, a révélé lors d’une rencontre organisée récemment avec les directeurs de tourisme de wilaya que « le foncier touristique en Algérie est riche de 225 ZET, dont 166 implantées dans les régions côtières, 36 dans les régions montagneuses et 23 dans les régions sahariennes ». Le même responsable a affirmé que « le secteur tend à créer au moins une ZET dans chaque wilaya du pays, d’autant que certaines wilayas manquent toujours de telles zones qui lui permettent de réaliser des structures et établissements touristiques et hôteliers dans lesquels les spécificités de chaque région sont prises en compte ». L’exploitation de ces sites repose essentiellement sur « la mise à disposition de plans et d’importants moyens financiers, en vue de la réalisation des projets d’aménagement qui nécessitent, selon lui, d’associer, à l’avenir, les investisseurs ».
Manque de financement
Evoquant l’investissement touristique, le responsable a rappelé que jusqu’à fin 2020, « la commission sectorielle des projets a approuvé 2.580 projets touristiques à même de créer 325.000 lits et plus de 170.000 emplois permanents », précisant que « les travaux de réalisation de 87 d’entre eux ont été achevés, 800 autres projets touristiques sont en cours de réalisation et 308 autres sont à l’arrêt pour des raisons techniques liées essentiellement aux permis de construire et au financement ». Par ailleurs, l’Algérie compte 588 plages dans 14 wilayas côtières, dont 362 sont autorisées à la baignade, vu les commodités, la sécurité et les structures nécessaires disponibles, tandis que le nombre d’estivants ayant afflué, entre le 15 août et le 31 septembre, sur les plages a atteint plus de 40 millions, selon les statistiques officielles, en dépit de la pandémie du Coronavirus. D’autre part, 150.000 Algériens ont visité les régions sahariennes entre octobre 2020 et février 2021. Ce schéma se dessine autour de quatre axes principaux, à savoir la promotion de l’offre touristique à travers la réalisation de nouvelles destinations d’excellence, la gouvernance des destinations touristiques dépendant de la bonne gestion et l’innovation, l’introduction des technologies modernes et de la numérisation pour la promotion de la destination touristique, ainsi que le développement de l’artisanat traditionnel.
S.B.