Le ministre des Finances Aymen Benabderrahmane a affirmé, ce mardi, que ses services « travaillent actuellement sur la mise en place de tous les mécanismes qui sont possibles, pour répondre aux besoins de satisfaction de liquidité ».
L’invité de la radio Chaîne 3, a déclaré qu’un comité de veille, regroupant tout les intervenants de la place, «va nous permettre de juguler ce phénomène et de répondre aux besoins au cas par cas».
Le ministre précise que ce comité travaille 16 heures par jour, et parfois même H24 dans les périodes de pointe, pour répondre aux différentes demandes des bureaux de postes. « Il y a, effectivement, l’étendue du territoire qui impacte un petit peu l’acheminement, à temps, de la liquidité, mais à chaque tension le comité prend en charge le bureau de poste concerné », ajoute t-il.
L’invité insiste sur le règlement de ce problème, qui devient stressant en déclarant : « Il y a des mesures beaucoup plus radicales qu’on est entrain de mettre en place, notamment l’injection de la liquidité, et ce, par la mise en circulation du nouveau billet de 2000 dinars ».
Donc, dit-il, d’ici la semaine prochaine, il y aura une grande quantité d’argent qui sera injectée et également à la veille du mois sacré du Ramadhan. Ce qui va nous permettre de mettre fin à ce problème.
Saluant la décision du Président de la République de fermer les comptes commerciaux à Algérie, le ministre estime que c’est une démarche tout à fait logique et économique qui va impacter positivement la liquidité au niveau des bureaux de poste, qui dispose de plus de 3000 guichets au niveau nationale.
Le ministre des Finances a évoqué la possibilité d’échanger la monnaie pour récupérer les fonds circulant sur le marché parallèle.
« L’idée de recourir au changement des billets pour éliminer le marché financier parallèle n’est pas à l’ordre du jour. »
Selon Aymen Benabderrahmane, « cette affaire n’est pas juridiquement possible car le billet doit rester en circulation pendant 10 années complètes à compter de la date de son émission ».
Dans le même contexte, il a ajouté, que « la stabilité juridique du marché financier, et même économique, rend cette option impossible ».
Concernant les réserves de change algériennes, le ministre a confirmé qu’elles sont toujours au-dessus du seuil de 40 milliards de dollars, mais il n’a pas divulgué le vrai chiffre.