La cour de la justice européenne examinera demain le recours déposé par le front du Polisario, contre la décision du conseil européen d’inclure dans l’accord d’échange avec le Maroc, les territoires occupés du Sahara occidental, en utilisant le terme extension ».
Deux audiences sont en effet prévues ,les 2 et 3 mars en cours, devant la 9e chambre de la CJUE, dont celle-ci doit se prononcer dans quelques mois, a souligné Maître Gilles Devers dans un interview accordé à la radio chaine3.
Il s’agit bel et bien de «freiner le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental», essentiellement «l’agriculture d’exportation, le phosphate, la pêche et le tourisme», comme l’a expliqué l’avocat français Gilles Devers.
L’avocat a fait également savoir que «le Polisario a introduit plusieurs recours et nous sommes arrivées aux décisions de 2016 et 2018 de l’accord de justice européenne qui a rendu son jugement que l’accord ne peut pas s’appliquer dans les territoires occupés. »
Gille Devers a mis l’accent sur la valeur des ressources naturelles du peuple sahraoui détournées par le Maroc. «On peut l’estimer entre 600 à 700 millions de dollars par an, mais à la baisse» a-t-il soutenu.
De l’avis de cet avocat, Rabat dissimule le pillage des ressources naturelles sahraouies par un faux étiquetage. «Ils passent leur temps à dissimuler comme fait un voleur», dit-t-il en citant comme exemple les tomates cultivées dans le Sahara Occidental mais empaquetées avec étiquette d’Agadir au lieu de Dakhla afin de cacher leur origine.
Force est de rappeler que 30 ans après la signature d’un accord de cessez-le-feu, la violence a ressurgi dans la région lorsque les forces marocaines ont transgressé l’accord et agressé des civils sahraouis à El Guerguerat.
Le Front Polisario évoque pour sa part “la légitime défense” et annonce des attaques à répétition contre des positions marocaines ayant entraîné des pertes humaines et matérielles au Maroc, tandis qu’El Makhzen ne communique presque plus sur les événements en cours dans la région.
Gille Devers a insisté sur la valeur des ressources naturelles du peuple sahraoui détournées par le Maroc. « On peut l’estimer entre 600 à 700 millions de dollars par an, mais à la baisse, » souligne-t-il.
L’avocat a expliqué que le Maroc dissimule le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental par un faux étiquetage. « Ils passent leur temps à dissimuler comme fait un voleur », alerte-t-il en citant comme exemple les tomates cultivées dans le Sahara occidentale mais empaquetées avec étiquette d’Agadir au lieu de Dakhla afin de dissimuler leur origine.