Lire, quelle belle aventure ! Le livre est une fenêtre ouverte sur le monde ; le livre nourrit l’esprit, le livre est le meilleur compagnon de l’homme… Si toutes ces expressions d’antan semblent révolues, elles n’en sont pas moins vraies, encore plus aujourd’hui. Même détrônées par les nouvelles technologies. Car les lecteurs potentiellement encore accros au livre se retrouvent plus à se servir de liseuses, plus pratiques dans les moyens de transports publics, plus faciles à ranger, moins aptes à s’user… Et puis le livre dont le coût ne sert pas les petites bourses, on lui préfère son téléphone ou sa tablette… Sinon, la lecture ne s’en porte pas plus mal même si de par le monde on s’accorde à dire que la lecture n’a plus la cote comme dans le temps. Pourtant, cette autre avantage que le livre procure est lui toujours valable : amélioration de l’orthographe et enrichissement du vocabulaire. Chez nous comme ailleurs, on ne lit pas ou peu ou pas du tout.
Chez les libraires, les avis divergent. Pourtant avec le confinement des premiers jours, la fermeture de ces espaces de vente du livre a manqué aux fervents de la lecture mais aussi à ceux qui ont retrouvé le goût de lire, pour occuper son temps, habiller ses soirées, pour casser la routine mais aussi et surtout la dépendance de son Smartphone ou même de la télé. Mais alors si le livre n’intéresse plus mais qui fait courir ces milliers d’Algériens à chaque Sila (Salon international du livre d’Alger) qui en fait aura manqué en fait beaucoup plus aux éditeurs et aux écrivains qu’aux lecteurs eux-mêmes. Les mauvaises langues répondront que l’Algérien étant en mal de divertissement, trouve en cette manifestation l’occasion de sortir, de se détendre, surtout qu’elle coïncide toujours avec la période des vacances scolaires. D’autres ajouteront qu’ils garnissent des livres achetés les étagères de leur bibliothèque. Il est aussi misé sur le pourcentage des étudiants et des universitaires qui font leur approvisionnement. Mais est-il vrai dans tout cela que le livre est mal ? Même si le nombre de librairies se réduit en peau de chagrin, il est quand même rassurant chez ces libraires de voir leurs romans pour lesquels il est organisé des ventes dédicaces se vendre, même si c’est toujours la même clientèle, puisée dans la sphère de la génération des 50 ans et plus.
Une réalité qui puise ses racines dans l’éducation parentale, l’entourage familial en sus de l’école qui, depuis la maternelle, apprend à l’enfant les rudiments de la lecture élargie aux livres d’histoire. Une armoire est un élément essentiel dans une classe, emplie de livres à distribuer aux élèves en fin de semaine ou à la vielle des vacances. Même les prix étaient faits de livres. Aujourd’hui, cela devient une corvée même pour les étudiants en lettres qui doivent travailler sur un courant de littérature ou un écrivain. Même les journalistes sont de plus en plus rares à lire, le meilleur moyen pourtant, là aussi, d’améliorer ses écrits. Un constat affligeant devant lequel des efforts sont fournis par des éditeurs qui organisent des rencontres pour la lecture, conviant le jeune public à ouvrir un livre. Des séances ont été récemment mises sur les rails par l’Anep, une belle entreprise qui vaut son pesant de lecture. Les bouquinistes qui fleurissent entendent eux aussi impulser cette bonne vieille habitude en proposant des titres rares à moindres prix. En plus de ces ventes promo proposées par les éditeurs pénalisés par la pandémie durant des mois.