Le ministre de l’énergie Abdelmadjid Attar a déclaré aujourd’hui lundi à la radio Algérie Internationale, à propos de la loi de 2002 sur l’électricité que « depuis mon arrivée au ministère, j’avais constaté que cette loi qui date de 18 ans n’a pas de textes d’application, ils n’ont pas été promulgués alors qu’elle était censée ouvrir le marché et augmenter le nombre d’opérateurs et de producteurs mais finalement, il n’ya rien eu ».
« Mais depuis les choses ont changé, a-t-il constaté, avant, on pensait à la production de l’électricité à partir du gaz et c’est tout mais actuellement, la situation a énormément évolué » a-t-il affirmé, en précisant que « le monde est en train d’avancer à une vitesse extraordinaire alors que nous sommes restés en rade ».
« Il y a eu le programme ambitieux d’EnR de 22.000 MW décidé en 2011, lui même renouvelé en 2015 mais toujours sans réalisation, suivi de la création d’une filiale dédiée spécialement aux EnR en 2013, SKTM qui ne produit que 354 MW de renouvelable » a-t-il mentionné en enchainant que « c’est impératif d’engager la transition énergétique et de diversifier les ressources énergétiques ».
Pour ce qui est des objectifs de la révision du texte de loi sur l’électricité, le ministre a expliqué que « cette loi sera plus simple, à l’instar de celle sur les hydrocarbures, qui pourra être appliquée rapidement » en révélant que « les textes d’application seront élaborés en même temps que le texte de loi ».
Attar a révélé que « c’est le Président de la République qui nous a demandé que « dorénavant, les projets de lois doivent être accompagnés de leurs textes d’application quand ils atterrissent sur le bureau du gouvernement ».
Le ministre a expliqué que « le contenu de la nouvelle loi, ouvre le marché à de nouveaux opérateurs pour introduire la compétition » en poursuivant que « la compétition concerne les opérateurs et non pas les prix, lesquels sont fixés par le gouvernement, et ce, chaque année, dans la loi de finances ».
L’invité de la radio, a également précisé que le « deuxième aspect est d’ouvrir la porte aux énergies renouvelables ».
« On va en quelque sorte, a-t-il argué, à travers la nouvelle loi sur l’électricité tracer les grandes lignes et mettre en place un cadre légal et réglementaire pour introduire les énergies renouvelables dans le potentiel énergétique de l’Algérie ».
Revenant sur la rencontre nationale avec les directeurs régionaux de la Société algérienne de distribution de l’électricité et du gaz (SADEG) ainsi que des cadres des différentes filiales de Sonelgaz, le ministre a expliqué que « cette rencontre que nous avons présidé avec le ministre Chems eddine Chitour avait pour objectif d’écouter les responsables du secteur mais également de débattre du bilan de l’année écoulée et de prendre connaissance des prévisions en matière d’énergie et surtout de la distribution de l’électricité ».
Le haut responsable a applaudi les performances de Sonelgaz en rappelant que l’entreprise « disposait en 2020 d’une capacité de production installée de 23.391 MW presqu’entièrement à gaz et prévoit d’atteindre 38.000 MW en 2030 alors que le besoin maximal à cette échéance sera de 27.000 MW ».
En outre, Attar a précisé que cette dernière devrait faire sa mutation pour jouer pleinement son rôle dans la transition énergétique car « le recours aux nouvelles ressources d’énergie et aux nouvelles technologies dans le secteur nécessite d’engager l’adaptation des réseaux de transport et de distribution ».